Présentation de la Ligue 1 : Montpellier
L'Objectif : faire aussi bien avec moins bien
Qui dit chute au classement, dit chute des objectifs. "Si on finit dans les dix premiers, je serai content". Cette phrase - qui bizarrement ne contient aucune insulte - est celle de Louis Nicollin, le président Montpellierain. Pourquoi un tel pessimisme Loulou ? "Parce qu'on n'a plus le même effectif". Et il n'a pas tort. Cet été, le club Héraultais a perdu John Utaka, Pitau, Estrada et surtout Younes Belhanda. Une déclaration qui contraste avec l'optimisme inattendu de Jean Fernandez, le nouvel entraîneur de Montpellier : "la dixième place, c'est à peu près la place naturelle du MHSC sur l'échiquier national. Mais je pense qu'on peut faire mieux et titiller ceux d'en haut". S'il est aussi confiant, c'est parce qu'il peut compter depuis cet été sur trois recrues qu'il semble estimer :"Bakar a du talent, de l'endurance et de la vitesse, Tiéné est vrai joueur de couloir, quant à Sanson, il est là pour apprendre car il a un vrai talent brut". Qui du président ou de l'entraîneur est-il le plus doué en pronostic ?
Le joueur à suivre : Rémy Cabella
Younes Belhanda parti, Jean Fernandez va confier les clés du jeu de son équipe à Rémy Cabella. Si la saison dernière a été très moyenne pour les Héraultais, le jeune milieu corse a largement émergé de la médiocrité des performances montpellieraines, braquant les projecteurs sur ses feintes de corps, ses dribbles chaloupés et ses ouvertures lumineuses. Le meneur de jeu des champions de France 2012 a d'ailleurs suscité l'intérêt de nombreux clubs plus huppés - l'Olympique de Marseille notamment - mais Montpellier s'est montré intransigeant. Preuve d'une maturité rare pour son jeune âge, lui a préféré ne pas aller au clash, et s'imposer définitivement comme une valeur sûre de la Ligue 1. Celui qui idolâtre Cristiano Ronaldo aurait d'ailleurs confié vouloir "faire deux fois plus que la saison dernière" (7 buts et 5 passes décisives). Souhaitons-le lui. En attendant, Cabella a déjà récupéré le numéro 10, vacant depuis le départ de Younes Belhanda. Tout un symbole.
Le coup de l'été : Jean Fernandez
Son nom ne fait pas trembler l'Europe, loin de là. Mais Jean Fernandez est reconnu - au moins en France - comme un grand professionnel, qui jouit d'une connaissance considérable du football hexagonal, et qui surtout, sait déceler et former les talents. Louis Nicollin a donc fait le choix de la sobriété. Un profil à l'antithèse de celui de Diego Armando Maradona, pourtant annoncé avec insistance du côté de la Paillade en Avril dernier. Dans tous les cas, Jean Fernandez s'est dit "ravi de retrouver le terrain" lors de la signature de son contrat, et a promis de "bien préparer le groupe afin qu'il soit compétitif en début de saison". Espérons qu'il soit aussi ravi après avoir croisé les routes de Falcao, Ibrahimovic, et Cavani. Car pour ses deux premiers matchs, Montpellier accueillera le PSG, et ira à Monaco. Vous avez dit retour périlleux ?
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