PSG - Bordeaux: Jouer ou déjouer au Parc des Princes ?
Avec 67.7% de possession du ballon en moyenne par match cette saison, le PSG est sur la deuxième marche du podium des clubs qui gardent le plus le ballon dans les grands championnats européens (le 1er est Dortmund). Plus que le Manchester City du maître Guardiola (67.1%), et plus encore que le FC Barcelone (64.1%), selon une étude de l'Observatoire du football. Mais mercredi, pour la première fois depuis très longtemps, Paris a abandonné le cuir au Bayern Munich. Pour une victoire (3-0). De quoi donner des idées aux Bordelais ? Dernière équipe invaincue du championnat avec l PSG, Bordeaux a aussi brillé offensivement, avec 13 buts inscrits, soit la 4e attaque de France. Mais a-t-elle les moyens de rivaliser avec la MCN ? Sans doute pas.
"On prépare notre match pour essayer de leur poser des problèmes", dit laconiquement Benoît Costil, l'une des recrues phares de l'été. "On ne va pas là-bas en victimes. On n'y va pas pour perdre. Mais on serait fou de se jeter dans la gueule du loup en attaquant à outrance. Naturellement, on aura moins le ballon que d'habitude." De cette phrase, dite en conférence de presse, transparaît une tactique: défendre, être solide, et patienter pour contrer avec Malcom (3 buts et 4 passes décisives en 7 matches, soit à peine moins que son compatriote Neymar à 4 buts et 4 passes décisives) ou Kamano, deux flèches prêtes à partir. Jocelyn Gourvenec, l'entraîneur des Girondins, enfonce un peu plus le clou: "C'est toujours un défi de faire déjouer Paris, de les dérégler. Pour y arriver, il faut être très bon défensivement, ne pas commettre de fautes tactiques, mais il faut aussi être bon dans l'utilisation du ballon, savoir le garder, déplacer le jeu pour éviter leur pressing. Lyon l'avait bien fait. Mais il faut aussi marquer." Le technicien pourrait-il modifier son schéma tactique, et ne pas conserver son 4-3-3 ? Sans doute pas.
Pour chaque équipe venant au Parc des Princes cette saison, le rôle de victime annoncée n'est jamais loin. Alors, le coach de Bordeaux ne veut pas accorder trop d'importance au résultat: "C'est parce que c'est impossible (de gagner, Ndlr) qu'on en rêve. Le match de Paris est une parenthèse. On l'aborde avec 15 points, en ayant fait ce qu'il fallait pour être bien positionné et avoir confiance. C'est une équipe hors norme, la seule du championnat. Que ça se passe bien ou pas, cela ne changera pas la physionomie de notre saison. On espère faire un coup. Ce n'est pas un révélateur. C'est plus un défi qu'un test. Un beau défi. On espère faire un coup." Sans pression, Bordeaux peut-il enrayer la machine parisienne ?
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