PSG-Bordeaux: Malcom, l'ombre de Neymar lui va très bien
"Je ne suis pas le Neymar de Bordeaux. Il n'y a aucune comparaison à faire": voilà comment Malcom coupe court quand, fatalement vu ses statistiques du début de saison (3 buts, 4 passes décisives en 7 matches) et sa nationalité brésilienne, on l'amène à évoquer son compatriote (4 buts, 4 passes décisives), acheté 222 millions d'euros à Barcelone cet été. A 20 ans, l'ex-petit Brésilien (1,71 m) des Corinthians, recruté par les Girondins en janvier 2016 pour 5 millions d'euros et qui a prolongé mercredi son contrat jusqu'en 2021, est la révélation du début de championnat dans l'ombre de... Neymar, de cinq ans son aîné mais à des années lumières d'un point de vue médiatique.
Ce constat n'effleure pas Malcom, qui se contente de la popularité très haute dont il jouit auprès des supporters bordelais. Une popularité qui a encore gonflé ce week-end quand, tireur désigné de penalty, il a laissé le ballon au nouvel arrivant Nicolas de Préville pour le mettre en confiance. Comme un clin d'oeil à distance à la dispute Neymar-Cavani...
'Un joueur différent'
Guide offensif des Girondins, son rendement explique en grande partie la montée sur le podium de son club, 3e de L1 derrière les intouchables Paris et Monaco et toujours invaincu, notamment grâce à son doublé inscrit à Lyon alors que Bordeaux était mené 2-0, puis 3-2. "Comme tous les grands joueurs du championnat, Malcom est un joueur différent comme peuvent l'être Seri à Nice, Fekir à Lyon ou Lemar à Monaco. Ce sont ces joueurs-là qui font la différence et c'est bien que Malcom ait toujours le pied gauche chaud", estime son entraîneur Jocelyn Gourvennec, qui balaye au passage toute idée de +Malcom dépendance+.
"Je ne crois pas qu'à Bordeaux, il y ait un joueur (Malcom) avec autour des faire-valoir et une pipe sur le banc", lance le technicien.
Ses prestations depuis début août ont aussi attiré l'oeil de plusieurs clubs étrangers dans la dernière ligne droite du mercato estival. Wolfsburg d'abord, puis Dortmund, qui a cédé le Français Ousmane Dembelé à Barcelone, ont proposé entre 15 et 20 millions d'euros pour le débaucher.
Avec Neymar en Seleçao ?
En vain. M6, l'actionnaire principal du club au scapulaire n'a rien cédé, préférant polir encore un peu son diamant qui se plaît en Gironde, revaloriser fortement son salaire et s'arranger pour racheter la totalité de ses droits, dont le pourcentage destiné aux Corinthians sur sa plus-value en cas de revente. Une belle affaire financière en perspective alors que sa valeur marchande est estimée à au moins 40 millions d'euros, soit environ deux tiers du budget de Bordeaux (65 millions d'euros pour 2017-2018).
Qu'il le veuille ou non, Malcom, vice-champion du monde U20 en 2015, sera bien au centre des débats samedi à Paris face à Neymar, un modèle qui l'inspire. "J'essaye de faire un peu comme lui, d'être imprévisible pour dribbler et passer les adversaires", expliquait-il l'an dernier. Il sait aussi que ce choc entre invaincus aura un écho particulier au Brésil et pourrait définitivement convaincre le sélectionneur Tite, son ancien coach aux Corinthians avec lequel il a été champion du Brésil en 2015, de lui donner sa chance d'ici la Coupe du monde en Russie. Il jouerait alors non plus contre mais aux côtés de Neymar, le capitaine auriverde aux 52 buts en 79 sélections.
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