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PSG: les blessures à vif

En s'inclinant (5-1) à Lille, le PSG a concédé sa 5e défaite de la saison, la 2e en championnat, et aussi la plus lourde depuis 19 ans. Ce revers a aussi fait ressortir plusieurs maux: deux blessés de plus dans une liste déjà longue, et des dissensions toujours majeures entre Thomas Tuchel, l'entraîneur, et Hentero Henrique, le directeur sportif, autour du recrutement. Pour le deuxième match de suite, Paris perd l'occasion d'être officiellement sacré champion de France.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (CHRISTOPHE PETIT TESSON / MAXPPP)

Les blessures: plus de la moitié de l'équipe-type à l'infirmerie

Souvenez-vous: chaque année, à la même époque, le PSG compte ses blessés. Que ce soit sous Laurent Blanc, Unai Emery ou aujourd'hui Thomas Tuchel, cette équipe n'est jamais arrivée avec la totalité de ses forces vives au moment le plus important de la saison, celui où les ténors européens jouent les matches à élimination directe. Sortie de la compétition en 8e de finale, l'équipe a accumulé les pépins physiques dès le mois de janvier. Aujourd'hui, avec les blessures de Thiago Silva et de Thomas Meunier dimanche soir, c'est plus de la moitié de l'équipe-type qui se trouve sur le flanc: Neymar, Cavani, Di Maria, et Marquinhos dans l'ordre de disparition.

Alors que les grosses cylindrées doivent avoir un pic de forme à ce moment de la saison, Paris est au fond du trou. Les changements de staff n'y ont rien changé depuis quelques années. Et Tuchel en a visiblement vu assez de blessés cette saison: "C'est la dixième fois de la saison qu'on n'a même pas seize joueurs valides. On fait des entraînements à 12, 13 ou 14", a-t-il lancé dimanche soir. "On doit réfléchir tous, car c'est beaucoup trop. On doit réfléchir honnêtement entre nous pour en déterminer les vraies raisons."

Le recrutement: la plaie béante depuis deux ans

Souvenez-vous: août 2017, le PSG vend Blaise Matuidi à la Juventus Turin. Quelques jours après avoir fait le plus gros coup de son histoire (Neymar) juste avant d'en faire un deuxième avec Mbappé, le club de la Capitale se sépare de son milieu de terrain international. C'est presque passé inaperçu. Mais depuis, le club traîne cette absence comme un boulet. Verrati, Thiago Motta, Rabiot, Draxler, Daniel Alves et d'autres ont tour à tour été essayés dans ce rôle. Sans grand succès lorsque l'intensité d'un match est très élevée.

En trois mercatos, le club n'a jamais recruté le moindre milieu capable d'apporter un tel impact physique dans l'entre-jeu. Grzegor Krychowiak est reparti sans briller, Lassana Diarra est arrivé l'hiver suivant mais n'a jamais su s'imposer et est reparti voici quelques mois en résiliant son contre, Adrien Rabiot est depuis plusieurs mois laissé chez lui pour n'avoir pas voulu prolonger, et Leandro Paredes, arrivé cet hiver, n'a pas ce profil. Bref, depuis que Antero Henrique est arrivé aux affaires, auréolé de ses brillantes affaires au FC Porto, le mercato est une épine dans le pied des dirigeants parisiens. Et le manque de fluidité dans les relations avec Thomas Tuchel se fait toujours plus voyante. Dimanche soir, l'Allemand a rallumé la mèche: "Il nous manque lui (Adrien Rabiot, Ndlr), et aussi Lassana Diarra", a-t-il lancé. Une attaque assez claire de choix qu'il n'a pas souhaités, mais plutôt subis. mais aussi de son président Nasser Al-Khelaïfi, lui-aussi affaibli par la campagne européenne ratée. "Nous ne pouvons même pas avoir seize joueurs. Ce n'est pas possible de fonctionner comme ça", a pesté Thomas Tuchel

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