PSG-OL: une victoire pour oublier
Monaco a décidé de ne pas faciliter la tâche au PSG. En s'imposant sur la pelouse de Rennes (1-0), les hommes de Claudio Raniero ont contrarié les plans des Parisiens. Une victoire à Gerland n'offrira pas au PSG son deuxième titre de champion de France d'affilée. L'histoire ne se répètera donc pas. Puisque, hasard du calendrier, c'est à Gerland que Paris avait été sacré l'an passé, après une victoire acquise grâce à un but de Ménez (1-0). Coïncidence: c'est contre ce même OL que le PSG va disputer dans une semaine la finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France. Alors, certes, la désillusion à Chelsea (2-0) a été à la hauteur des espoirs nés du quart de finale aller au Parc des Princes (3-1), certes, Paris va devoir patienter avant de connaître le frisson d'un dernier carré de la Ligue des champions, certes, Paris doit encore jouer sans Ibrahimovic blessé...
Mais, hasard ou coïncidence, ces deux perspectives peuvent permettre aux Parisiens de retrouver le sourire, surtout qu'elles constituent deux des objectifs fixés en début de saison par les dirigeants qatariens. "Il reste deux titres à gagner, on pourrait n'avoir rien à jouer... Ca permet de reprendre le dessus. Il y a pire comme fin de saison", estime Laurent Blanc qui cherche tous les moyens de remobiliser ses troupes en dépit des apparences d'une fin de saison tranquille.
Faire jouer la concurrence
Pour les Lyonnais, le contexte comme l'enjeu sont évidemment différents. La 3e place (qualificative pour le 3e tour préliminaire de la C1) n'étant plus qu'un mirage, il s'agit d'essayer de titiller la 4e place de Saint-Etienne (qui ouvre les portes de l'Europa League) ou au moins de conserver la 5e qu'ils occupent actuellement. Car si gagner la Coupe de la Ligue serait la plus belle des façons d'accrocher la C3, perdre en finale face à un PSG promis au titre de champion de France laisserait à Lyon encore cet espoir, car l'accessit européen serait alors promis au 5e de la L1. Or, seul Marseille (51 pts également) peut encore prétendre disputer ce rang aux Lyonnais. Sur le plan moral, Lyon est sorti la tête haute de son quart de finale d'Europa League perdu contre la Juventus (1-0, 2-1) favorite d'une compétition dont il n'avait pas fait sa priorité cette saison, alors que Paris a eu du mal à accepter l'épilogue de son parcours européen. "Ca n'a pas été simple, les garçons ont été très, très déçus. A juste titre... Il faut passer à autre chose", dit Blanc.
L'entraîneur parisien, qui dit vouloir "attendre dix jours pour finaliser" sa prolongation de contrat, le temps de mener à bien les échéances de titres qui attendent Paris, devrait opérer quelques changements à Lyon. "L'équipe sera différente. La fatigue est là, mentalement aussi. Mais il y a des joueurs qui montrent des qualités. Pourquoi pas faire jouer la concurrence plus durement que je ne l'ai fait jusqu'à présent ?" Cabaye, Pastore ou Marquinhos peuvent espérer en profiter. Cavani, bien que décevant en quarts de finale européens, ne paraît en revanche pas menacé, faute d'autres attaquants axiaux disponibles en l'absence d'Ibrahimovic. Mais une réponse de sa part est attendue. "Il a fait une bonne préparation. Il va se remettre dans le droit chemin", assure Blanc.
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