PSG: plus de rumeurs de départs que d'arrivées, un Mercato en forme de nouvelle ère ?
Le PSG, toujours dépensier mais moins attirant ?
Depuis l'arrivée de Qatar Sports Investments (QSI) aux commandes du PSG en 2011, le club a investi 756 millions d'euros dans les transferts. Aujourd'hui, avec un budget de 520 millions d'euros et un chiffre d'affaires en augmentation de 8%, il est le 6e club le plus riche d'Europe, selon l'étude du cabinet Deloitte. Pour parvenir à ce rang, les Qataris ont mis les moyens. Dès son premier été, le club a fait son marché avec des noms de joueurs de grands clubs, ou au pedigree reluisant voire aux perles de l'avenir: Lugano, Ménez, Pastore, Sirigu, Sissoko. Voilà cinq des transferts chocs de cette première saison (pour un total de transferts de près de 90 millions). La suivante est encore plus frappante: Ibrahimovic, Thiago Silva, Lavezzi, Maxwell, Verratti, Van der Wiel, sans oublier en hiver Beckham et Lucas. Au total, plus de 150 millions. En 2013, Edinson Cavani et Marquinhos arrivent, pour un coût total de près de 95 millions. En 2014, c'est David Luiz pour 50 millions. En 2015, c'est Angel Di Maria pour 63 millions.
L'an dernier, le club a encore mis beaucoup d'argent sur la table, mais pour recruter des joueurs de moindre calibre: Krychowiak, Jesé, Lo Celso, Meunier et Ben Arfa. 75 millions dépensés pour des résultats individuels bien décevants, hormis le latéral belge et le pari sur l'avenir de l'Argentin. Mais il n'y avait aucune star planétaire, après avoir pourtant perdu Zlatan Ibrahimovic. L'arrivée de Draxler pendant l'hiver n'a pas modifié cette donne: Paris n'a pas attiré d'international de renom la saison passée. Et pour l'instant, dans ce début de mercato, mis à part l'arlésienne Cristiano Ronaldo, annoncé régulièrement comme une cible du PSG, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Simple retard à l'allumage ou tendance plus lourde ?
Un changement de cycle voulu, des conséquences subies ?
Après l'élimination humiliante et marquante de la Ligue des Champions contre Barcelone, Nasser Al-Khelaïfi avait annoncé qu'il voulait remodeler l'équipe, lui donner un nouveau souffle. Depuis cette date, les rumeurs vont bon train. Edinson Cavani a resigné. C'est tout. Marquinhos, Di Maria, Verratti, Lucas, Pastore, Aurier, Matuidi, Thiago Motta, Ben Arfa, Krychowiak, Pastore, Trapp, Areola ou même Thiago Silva ont été cités avec plus ou moins d'instance parmi les départs possibles. Certains sont toujours sous contrat (Lucas, Pastore, Thiago Silva), d'autres attendent une prolongation (Thiago Motta). Parfois mis de côté en début de saison dernière voire tout près d'un départ (Matuidi, Thiago Motta), les questions se reposent un an plus tard. Et beaucoup s'interrogent sur la capacité du club à franchir un palier vers la victoire en Ligue des Champions, objectif annoncé des Qataris à leur arrivée. Ce serait l'une des raisons pour lesquelles Marco Verratti serait bien tenté par une aventure ailleurs.
Cette sortie en 8e de finale et la perte du titre de champion de France après une série de 4 succès de rang, ont fragilisé le groupe. Et elles ont donné un mauvais signal aux joueurs qui auraient pu arriver cette intersaison. Incapable d'atteindre le dernier carré, le PSG a reculé cette saison dans la hiérarchie européenne. La modification à la tête de la direction sportive (Letang et Kluivert partis, Antero Henrique arrivé, Maxwell pas encore intronisé) n'a certainement pas aidé le club à faire ses emplettes rapidement. Sans oublier les rumeurs, plusieurs fois démenties, d'un départ d'Unai Emery, qui a fait moins bien sur le banc que Laurent Blanc, limogé voici un an.
Des pistes mais pas d'avancée
Alexis Sanchez, Pierre-Emerick Aubameyang, Kylian Mbappé, Cristiano Ronaldo ont tour à tour alimenté la chronique "transferts" du PSG depuis plusieurs semaines. Des noms à même de recréer un engouement autour du club, de le relancer vers les sommets, tant sur le plan médiatique que sportif. Mais aucun de ces attaquants de premier plan ne semble décidé à rejoindre la Capitale cet été. La concurrence est omniprésente entre les grands clubs européens. Et l'argent ne suffit pas toujours à séduire des grandes pointures, en quête de nouveaux titres. Avec l'arrivée d'Antero Henrique, les dirigeants parisiens espèrent de nouveau réaliser de bons coups, comme le Portugais s'est fait le spécialiste à Porto, et comme cela avait été le cas du temps de Leonardo (Verratti, Pastore, Matuidi...).
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