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PSG-Rennes : bricolage en défense, manque de réalisme et de profondeur de banc... Paris plombé par ses limites récurrentes

Malgré de nombreuses occasions d'ouvrir le score, le PSG, trahi par sa défense et son manque de réalisme, s'est incliné contre Rennes (2-0), dimanche, lors de la 28e journée de Ligue 1.
Article rédigé par Vincent Daheron, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le Parisien Kylian Mbappé avec son entraîneur Christophe Galtier lors de la 28e journée de Ligue 1 contre Rennes, au Parc des Princes, le 19 mars 2023. (FRANCK FIFE / AFP)

La fin de saison du Paris Saint-Germain s'annonce longue. Le club parisien n'a plus que la Ligue 1 pour occuper son quotidien, mais n'y montre plus aucun signe de domination. Si son 11e titre de champion de France semble déjà acquis au regard de ses sept points d'avance sur son dauphin, Marseille, le PSG s'est incliné face au Stade rennais (2-0), dimanche 20 mars, lors de la 28e journée de Ligue 1.

C'est déjà sa quatrième défaite cette saison, la quatrième en 2023, la première à domicile mais la deuxième face aux Rennais. Les hommes de Christophe Galtier ont payé leurs faiblesses récentes.

Une défense largement affaiblie

Presnel Kimpembe, Nordi Mukiele, Achraf Hakimi, Sergio Ramos, Marquinhos : la défense parisienne a fière allure. Le problème, c'est qu'il s'agit aussi des joueurs présents à l'infirmerie et non ceux alignés au Parc des Princes, dimanche. En conséquence, Christophe Galtier a été obligé de bricoler en proposant une arrière-garde à cinq défenseurs composée, notamment, des jeunes Timothée Pembélé (20 ans) et El Chadaille Bitshiabu (17 ans) ou encore de l'arrière gauche Juan Bernat, repositionné à droite de la défense centrale.

Une composition expérimentale qui a logiquement peiné. Titulaire pour la première fois depuis le 11 février, Juan Bernat en a été le malheureux symbole. Son mauvais alignement sur le long ballon de Benjamin Bourigeaud a permis à Karl Toko-Ekambi d'ouvrir la marque (1-0, 45e). Sa perte de balle au milieu de terrain a mené au deuxième but breton, signé de l'ancien "titi" Arnaud Kalimuendo (2-0, 48e).

Un manque flagrant de profondeur de banc

Pour tenter d'apporter du sang neuf à son équipe en difficulté, Christophe Galtier ne disposait que de maigres solutions. Au coup d'envoi, la moyenne d'âge du banc s'élevait à 21,6 ans, malgré les 29 et 32 printemps des deux gardiens remplaçants, Sergio Rico et Alexandre Letellier. À l'image de Warren Zaïre-Emery (17 ans), l'âge n'est pas une tare si le talent suit mais parmi les neuf remplaçants, quatre n'ont jamais été titulaires en Ligue 1.

C'est bien trop insuffisant pour un club avec les ambitions du PSG. Outre les cinq défenseurs déjà cités, Carlos Soler et évidemment Neymar manquent à l'appel. Christophe Galtier n'a donc réalisé que trois changements : Warren Zaïre-Emery pour évoluer au poste de piston droit qui n'est pas le sien, Renato Sanches qui cumulait seulement deux minutes depuis le 4 février et Hugo Ekitike, qui ressemble de plus en plus à une erreur de casting (quatre buts cette saison).

Gianluigi Donnarumma pas impérial

On ne sait pas ce qu'a pensé Keylor Navas, présent en tribunes du Parc des Princes, mais on pourrait aisément le deviner. Prêté par le PSG à Nottingham Forest afin de laisser la place entièrement libre à Gianluigi Donnarumma, le gardien costaricien a dû se dire qu'il n'avait rien à envier à l'Italien. Ce dernier, arrivé dans la capitale à l'été 2021, ne parvient pas à se montrer rassurant derrière une défense qui en aurait bien besoin.

Sur l'ouverture du score de Karl Toko Ekambi (1-0, 45e), l'ancien Milanais, peu rapide pour aller au sol, touche le ballon sans avoir la main assez ferme pour le repousser. Une image qui rappelle le seul but du huitième de finale aller de Ligue des champions quand Kingsley Coman avait marqué pour le Bayern Munich (1-0).

Un manque de réalisme fatal

Avant d'être mené au score, le PSG a eu pléthore d'occasions pour inscrire le premier but de la rencontre. Mais Kylian Mbappé (25e, 26e, 40e, 64e) a buté sur un très grand Steve Mandanda comme Lionel Messi (72e) et Marco Verratti (84e) alors que Danilo Pereira a manqué sa tête (16e).

Paris a tiré 17 fois au but (contre 10 pour Rennes) dont huit cadrés. À l'inverse, les Bretons ont marqué à deux reprises sur, seulement, trois tirs cadrés. Une différence flagrante de réalisme qui avait déjà failli coûter cher au PSG, à Brest (2-1). Les Parisiens s'étaient finalement imposés grâce à Mbappé, sur le 17e tir de la rencontre.

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