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PSg-Saint-Etienne : une victoire du PSG et des réponses

Appliqué, sérieux et convaincant, le PSG a montré un tout autre visage dimanche contre Saint-Etienne que face au Real Madrid mercredi dernier. Le succès 4-1 contre les Verts confirment la capacité de réaction des Parisiens critiqués après leur prestation face aux Merengue. Leur orgueil aussi. Les hommes de Laurent Blanc, à commencer par le trio offensif, ont répondu à leur manière. Forte et puissante.
Article rédigé par franceinfo
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Le trio offensif du PSG Ibrahimovic, Cavani, Di Maria a été convaincant face à Saint-Etienne

La réponse après le Real

Jeudi matin, les oreilles des joueurs parisiens avaient sifflé. Leur prestation contre le Real n'avait convaincu personne, hormis eux-mêmes. Dimanche, Saint-Etienne, fidèle à sa mauvaise habitude, a payé pour les autres. Une défaite 4-1 qui sonne comme un message envoyé par les Parisiens après les critiques reçues. "On a fait un bon match. Contre le Real Madrid aussi, mais on n'avait pas réussi à marquer", a souligné Thiago Silva. Le Brésilien n'a pas digéré ce qu'il a vu, lu ou entendu après le match de Ligue des Champions et l'a fait savoir. "On n'a pas une défaite et on reçoit des critiques, c'est  pas bon, non ?". Une question rhétorique qui montre que lui ou ses coéquipiers avaient à coeur de faire taire tous ceux qui les avaient critiqués. "C'était la meilleure des réponses, gagner ce match et mettre beaucoup de buts", a enchaîné Layvin Kurzawa, buteur pour la première fois avec le PSG.

Ibrahimovic, pas le moins touché par les reproches après le match contre le Real, a soigneusement évité la presse française mais s'est arrêté devant la journaliste suédoise pour une sortie "à la Zlatan". "C'était bien d'avoir réagi après la défaite face au Real", a déclaré le joueur avant que Johanna Fränden, la journaliste suédois ne le corrige, "le match nul face au Real…". Une correction à laquelle, Ibra faussement ingénu et ironique, a répondu "Ah bon ? Nous n'avons pas perdu face au Real ?". Un grand sourire pour emballer le tout et Ibra était bien content de son effet. Il a fait passer le message : on ne critique pas le PSG sans s'exposer à une réponse. Sur le terrain et en dehors.

Ibrahimovic-Cavani, joyeux larrons en foire

A l'arrivée d'Edinson Cavani à l'été 2013, la cohabitation entre lui et Zlatan Ibrahimovic était questionnée, scrutée, épiée. Pendant deux saisons, elle a été brinquebalante, pas chaotique, mais jamais idyllique. Dimanche soir face aux Verts, les deux hommes se sont rendus les politesses, Ibrahimovic servant sur un plateau Cavani pour le 2-0 (48e minute), l'Uruguayen offrant à la 70 minute son 12e but face à l'ASSE au Suédois. Une entente parfaite qui s'est poursuivie sur le banc où les deux hommes sont allés s'asseoir avant la fin de la rencontre et avec le sentiment du travail bien fait. Ibra a accueilli Cavani avec un large sourire, preuve que les éventuelles tensions des saisons précédentes entre les deux hommes s'étaient bien envolées. "Ibra a tout fait pour donner le ballon à Cavani, Cavani a tout fait pour donner le ballon à Ibra,  tous les deux ont marqué, on est tous contents, l'équipe a bien travaillé", s'est réjoui le capitaine Thiago Silva.

Cavani, qui a longtemps réclamé le poste d'attaquant axial dévolu à Ibra, est aujourd'hui ravi car le repositionnement du Suédois - qui évolue davantage en numéro 10 - lui permet de plonger depuis son aile gauche, où il débute les rencontres, vers l'axe. Un ajustement tactique qui doit aussi à Laurent Blanc, l'entraîneur qui se félicitait de la symphonie jouée par les deux hommes dimanche. "On a pu voir qu'ils avaient des qualités différentes mais complémentaires. Ils ont la volonté de jouer ensemble, de se déplacer avec des profils et qualités différentes. Je le leur ai dit cette semaine: ce qui m'intéresse, c'est de les voir dans la surface, parce que je  sais qu'ils marquent des buts", a déclaré le Cévénol. Le troisième acolyte, Di Maria, lui n'a pas marqué mais il a aussi bien rebondi après sa prestation insipide face au Real. Là encore, c'est une réponse au soutien affiché de son entraîneur avant cette rencontre face à Saint-Etienne. "Il faut ajouter Di Maria, qui a fait une excellente deuxième mi-temps. Il faut être patient, j'ai cette qualité là, parce que je sais que ça va payer". Cela paye déjà un peu.

Le PSG, trop fort pour la Ligue 1

Saint-Etienne va finir par ne plus venir au Parc des Princes. En trois rencontres depuis la saison dernière (deux en Ligue 1 et une demi-finale de Coupe de la Ligue), les hommes de Christophe Galtier ont pris 13 buts. Les Verts, comme la Ligue 1, doit s'incliner face à ce PSG qui a une marge trop importante sur les 19 autres équipes d'un championnat qu'il écrase. Après 11 journées, le PSG a 29 points (neuf victoires, deux nuls) et déjà sept unités d'avance sur le surprenant dauphin, Angers. "Avoir 29 points après 11 matches est une très bonne chose, car  des concurrents directs ont perdu des points en cours de route", reconnaissait Laurent Blanc. L'entraîneur sait que ce matelas fera du bien quand son équipe entrera dans le printemps européen, dans des hauteurs où le PSG n'est plus habitué à s'aventurer en championnat. Là où il doit sensiblement augmenter son niveau de jeu pour bien figurer. Pas comme face au Real mercredi dernier par exemple.

A partir de février et de mars, l'enchaînement entre la C1 et la Ligue 1 sera plus compliqué. Mais encore une fois, l'écart entre le PSG et les autres en Ligue 1 est énorme. Le club de la capitale a plusieurs jokers dans sa poche. Le pire, c'est qu'il n'aura peut-être même pas besoin de les utiliser. Notre championnat n'est plus qu'un apéritif pour ce PSG là, avant chaque rencontre de Ligue des champions. "Essayons d'améliorer notre jeu par le biais du championnat et d'être plus déterminé dans notre animation pour ne pas être surpris en Ligue des champions. C'est ce genre de match qui au niveau physique nous mettra dans le vrai, même si la possession ne sera pas la même contre des adversaires de gros calibre", a prévenu Blanc. 

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