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Football : comment l'UNFP cherche à mettre en lumière les joueurs au chômage durant l'été

Depuis 32 ans, le stage d'intersaison de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) rassemble chaque été une vingtaine de joueurs professionnels au chômage.

Article rédigé par franceinfo: sport - Alexandre Bouyé
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Laurent Dos Santos se fait tacler par Matthieu Udo lors du 32e de finale de la Coupe de France entre Valenciennes et Metz au stade du Hainaut à Valenciennes, le 6 mars 2021. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

L'AJ Auxerre a battu (3-1) la sélection de l'UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels), mercredi 20 juillet, en match amical au stade Lucien-Masson, à Migennes (Yonne). L'adversaire des nouveaux pensionnaires de Ligue comprend  26 joueurs professionnels au chômage réuni cet été pour son stage.

Le groupe a déjà pris part à quatre matchs de préparation. Coachée par Patrick Beaumelle (ancien sélectionneur de la Côte d'Ivoire) et David Recorbet, l'équipe offre une pluralité de profils. Il y a des internationaux expérimentés, comme le Togolais de 34 ans, Matthieu Dossevi, ancien joueur du Mans, de Valenciennes et de Toulouse.

A leurs côtés figurent des baroudeurs de la Ligue 1, comme Laurent Dos Santos (ancien capitaine de Valenciennes), des joueurs qui reviennent en France après de longues expériences à l'étranger, comme Nicolas Rajsel (passé par la Slovénie, la Belgique et l'Azerbaïdjan). De jeunes promesses, comme Arthur Pontet, Alexis Martial et Noé Sommer, 21 ans, sont également dans le groupe.

L'UNFP Football Club existe depuis 1990. A l'époque, les joueurs sans contrat entendaient ainsi pouvoir s'entraîner avec des installations professionnelles, tout en bénéficiant d'une visibilité auprès des clubs et des recruteurs.

Comme un club pro

Le stage est intégralement pris en charge par l'UNFP.  Une seule condition doit être remplie, "être adhérent au syndicat", explique à franceinfo: sport Pascal Bollini, le directeur du stage. "On fait tourner une fiche de pré-inscription auprès des joueurs deux mois avant la fin du championnat pour prévenir de la tenue du stage. Ensuite, les premiers inscrits sont prioritaires, quelle que soit la nationalité." L'UNFP fait également attention à "gérer l'équilibre de l'équipe". "On fait en sorte d'avoir quatre gardiens et deux joueurs pour chaque poste", précise Pascal Bollini. 

Faire jouer les 26 constitue le premier intérêt du stage. "On veut faire jouer tout le monde au moins une mi-temps sur les sept matchs de préparation." L'objectif est de donner "un maximum de chances aux joueurs, leur offrir plus de repères et de certitudes pour qu'ils soient prêts à se lancer". Afin de leur permettre de rester au point physiquement, un staff complet de dix membres est présent lors du stage. 

"Les mettre en lumière"

"On veut aussi les mettre en lumière" ajoute Pascal Bollini. Et visiblement, ça fonctionne. L'une des raisons des "mauvais résultats" de l'équipe, c'est qu'elle perd des joueurs en cours de stage. "On a déjà Baptiste Aloé [défenseur de 27 ans formé à l'OM] qui est parti à Nancy". "Je perds des défenseurs, Laurent Dos Santos devrait aussi s'engager avec un club même si je ne peux pas encore dire lequel... Il y a même une année où je n'ai pas eu d'attaquant. J'avais dû placer des milieux offensifs en pointe".

Raviver la flamme, c'est aussi le but de ce stage. "Ce qui les anime, c'est le terrain, le groupe, discuter, échanger, chambrer...", rappelle Pascal Bollini. Pour autant, le stage reste l'arbre qui cache la forêt des centaines de joueurs au chômage.

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