Quatre personnes en garde à vue après les échauffourées de Bastia-Lyon
Avant le coup d'envoi, alors que les joueurs lyonnais terminaient leur échauffement, une cinquantaine de supporters corses avaient pénétré sur la pelouse pour s'en prendre violemment à une partie de l'équipe rhodanienne et de son staff. Commencé avec près d'une heure de retard, le match avait ensuite été officiellement arrêté après de nouveaux incidents survenus à la mi-temps. Deux joueurs lyonnais, Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin ont porté plainte contre X pour "violence en réunion dans une enceinte sportive" et le parquet de Bastia a ouvert une enquête en flagrance pour "violences". Le club de Bastia a lui aussi déposé plainte contre X avec constitution de partie civile.
Furiani suspendu jusqu'au 4 mai
En attendant la décision finale de la Ligue de football professionnel (LFP), le club corse a écopé de premières sanctions: le Stade de Furiani a été suspendu jusqu'au 4 mai à titre conservatoire et l'équipe devra jouer son prochain match à domicile face à Rennes le 29 avril sur terrain neutre et à huis clos. Impliquée dans les incidents, l'association de supporters "Bastia 1905" avait quant à elle annoncé "sa mise en sommeil jusqu'à nouvel ordre".
"Il n'est plus dans notre capacité de pouvoir nous réunir tout en maîtrisant la frustration accumulée, d'anticiper les comportements individuels, les réactions liées à la jeunesse, à la colère ou à la passion", avait assuré dans un communiqué l'association, qui prend "également acte de la réaction générale suscitée par ces événements", les interprétant "comme un désaveu et une fracture d'une partie du public avec Bastia 1905".
Bastia risque gros
Les trois quarts du stade Armand-Cesari de Bastia avaient sifflé les spectateurs sortis de la tribune Est, celle des Bastia 1905, pour prendre part aux incidents. Le Sporting Bastia avait d'ailleurs annoncé la fermeture provisoire de cette tribune avant même la première décision de la LFP. Le club corse, déjà lanterne rouge, risque de lourdes sanctions lors du verdict final de la Ligue, notamment un retrait de points au classement qui pourrait définitivement compromettre ses chances de maintien dans l'élite. Les échauffourées avaient éclaté en Corse quelques jours après des scènes de violences inédites à Lyon, qui recevait l'équipe turque du Besiktas en Ligue des Champions.
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