Quelle version du PSG pour Caen ?
"Je crois au travail et à la confiance. Or la confiance c'est tout". Unai Emery l'a scandé à la veille du match de championnat à Caen. Alors que son équipe ne pointe qu'en 7e position en L1, qu'elle vient d'abandonner un nul pour son premier match de Ligue des Champions à domicile, et qu'elle reste sur une série de 3 matches sans victoire, le technicien du PSG plaide pour sa méthode. De la concurrence à tous les postes, quel que soit le statut des joueurs, et du travail. Ce n'est pas compliqué. Mais cela tarde à porter ses fruits.
Au niveau confiance, on ne peut pas dire qu'Edinson Cavani en fasse preuve. L'Uruguayen est la cible des critiques, après avoir encore vendangé un certain nombre d'actions. Il n'est pas certain que la mise en tribunes de Hatem Ben Arfa lors de ce match améliore sa confiance. Et Thiago Motta, laissé de côté alors que l'Italo-brésilien était un homme de base du PSG depuis son arrivée en 2012, lui qui en est vice-capitaine. Et que dire de la situation de Kevin Trapp et Alphonse Aréola, pour qui la concurrence s'exerce également alors que le poste de gardien de but est généralement dispensé de cette contrainte.
"Je veux une équipe plus agressive"
Quant au travail, si les séances d'entraînement sont plus dures que les précédentes saisons, le rouleau-compresseur parisien peine à retrouver sa pleine puissance. En alignant quatre milieux travailleurs contre Arsenal (Verratti, Krychowiack, Matuidi, Rabiot), Unai Emery a voulu imposer une nouvelle méthode. "Je veux une équipe plus agressive, car elle se créera des occasions. On l'a fait contre Arsenal", a-t-il encore insisté hier. Mais Blaise Matuidi, s'il peut exceller dans ses débordements, est d'abord un milieu de terrain avant d'être un ailier
A Caen, Unai Emery va donc apporter de nouvelles réponses aux questions que le foot français se pose sur le PSG. Reviendra--t-il à une composition d'équipe plus habituelle, notamment au milieu ? Relancera-t-il Thiago Motta, Lucas, Jese, sachant qu'il a de nouveau écarté Hatem Ben Arfa du groupe ? Quel gardien occupera le but parisien ? L'entraîneur espagnol sait que le temps presse, qualifiant ce match de "très, très important". Car derrière, le PSG enchaînera avec la venue de Dijon mardi, le déplacement à Toulouse trois jours plus tard, un autre à Ludogorets en C1 le 28 septembre et enfin la réception de Bordeaux le 1er octobre. "Quand on ne gagne pas, je ne suis pas content. J'aime que les joueurs soient énervés comme moi, qu'ils fassent leur autocritique et qu'ils soient plus motivés et compétitifs. Après une défaite ou un nul, je veux des joueurs énervés", a ajouté le Basque. Un succès contre une équipe qui a gagné ses deux matches à domicile depuis le début de la saison redonnerait confiance à son groupe.
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