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Qui sont Bruno Fievet et Pascal Rigo, potentiels repreneurs des Girondins de Bordeaux ?

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, est en contact avec Bruno Fievet et Pascal Rigo, deux repreneurs possibles pour les Girondins de Bordeaux.
Article rédigé par Hortense Leblanc
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Qui pourra sauver les Girondins de Bordeaux ? Dans une interview accordée à Sud Ouest, le financier et chef d’entreprise Bruno Fievet se déclare intéressé pour reprendre le FCGB, assurant qu’il discute avec l’entrepreneur Pascal Rigo. Tous les deux s’étaient déjà positionnés, sans succès, pour un rachat du club sous l’ère King Street. Les propriétaires américains avaient décliné leurs offres, avant finalement de se désengager du club, ce jeudi 22 avril. 

• Bruno Fievet, un homme d’affaires passionné

A 51 ans, Bruno Fievet considère le rachat des Girondins de Bordeaux comme "le projet de (sa) vie". Originaire d’Amiens, installé en Suisse, ce financier se dit supporter des Marine et Blanc depuis la fin des années 1970, "séduit par le jeu d’Alain Giresse", comme le rapporte Sud Ouest.  Il avait même proposé la création d’"ambassadeurs" des Girondins à l’étranger, une fonction qu’il a rempli, en Suisse, sous la présidence de Stéphane Martin.

Côté affaires, Bruno Fievet est le fondateur de la société The Kay SA, qui s’occupe de la gestion de portefeuilles de clients très fortunés. Il a d’ailleurs profité de ce réseau pour trouver des investisseurs capables de le suivre dans son projet pour les Girondins. Avant la crise sanitaire, il déclarait avoir une enveloppe budgétaire de 180 millions d’euros pour acquérir et assainir les comptes. Et en septembre 2020, il avait soumis une offre de reprise du club contre 70 millions d’euros à King Street, mais s’était vu opposer une fin de non-recevoir.

Avec le départ des propriétaires américains, le financier se déclare toujours candidat à la reprise du club. Dans Sud Ouest, il affirme que sa priorité sera de favoriser l’émergence de jeunes du centre de formation, tout en diminuant le nombre de contrats professionnels et la masse salariale, sans promettre d’accrocher des places européennes. Il dit également avoir discuté de ce projet avec Pascal Rigo : "On a une vision assez similaire de ce qu’on veut pour les Girondins".

• Pascal Rigo, une fortune fondée sur un "empire" de boulangeries

Il est "le boulanger français qui valait 100 millions de dollars", selon Le Point, en 2014. Pascal Rigo a fait fortune aux Etats-Unis, en y fondant d’abord une première boulangerie, à Los Angeles, qui a connu un succès fulgurant, puis en ouvrant d’autres boutiques qu’il nomme "La Boulange". Son enseigne atteint près de 1500 collaborateurs, pour un chiffre d’affaires annuel tournant autour de 90 millions de dollars, et est rachetée par Starbucks pour 100 millions de dollars en juin 2012. Pascal Rigo devient le directeur du département "nourriture" de la firme américaine jusqu’en 2015. Il rentre alors en France, et lance "La Ptite Boulangerie" au Cap Ferret. Encore un succès, puisque l’entreprise ouvre de nouvelles boutiques, dont plusieurs à Bordeaux.

En parallèle, Pascal Rigo fonde le Bordeaux Impact Group en 2019, pour "fédérer les énergies des acteurs économiques de Bordeaux", selon un portrait dressé par le Journal des Entreprises en mars dernier. Une bonne connaissance du tissu économique local qui pourrait lui servir pour un éventuel rachat du FCGB ? L’entrepreneur s’était en tout cas rapproché de King Street en 2020 en lui proposant, sans succès, de racheter 40% du capital pour 30 millions d’euros, avant une prise de contrôle total. Bruno Fievet laisse entendre que leurs projets pourraient se rapprocher. Les deux candidats sont déjà entrés en contact avec la ville de Bordeaux.

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