Sablé aussi va arrêter
Son retrait va faire moins de bruit que celui de Landreau. Julien Sablé n'est même pas sûr de jouer contre Nantes samedi en clôture du championnat. Pourtant, avec 465 matches en pro, il faisait partie du paysage footballistique français. Né à Marseille, c'est sous le maillot d'un autre grand club qu'il s'est révélé. Formé à l'ASSE puis capitaine exemplaire du club, Sablé a laissé une empreinte indélébile dans le Forez. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les Verts l'ont contacté pour intégrer le staff et prendre en main les U15. Ses dix années sous le maillot stéphanois ont souvent ressemblé à un sacerdoce. Il en a passé la moitié en Ligue 2...
Envol raté
Son départ dans un autre club populaire, Lens, aurait pu faire exploser sa carrière. Au contraire, l'aventure dans le Nord s'est soldée par un échec. "À Lens (2007-09), je n’ai pas joué pendant quatre mois et on est descendu. Au-delà de la descente qui fait partie du sport, c’est la déception humaine que j’ai pu ressentir, raconte Sablé sur le site internet de France Football . C’est le moment le plus paradoxal de ma vie : j’aurais dû franchir une marche vers le très haut niveau mais tout s’est effondré. Ça reste un gros point noir." A défaut de rejoindre Marseille qui l'avait approché pendant ses belles années stéphanoise, Sablé file chez le voisin niçois. Au fil des matches, il s'impose comme un cadre des Aiglons jusqu'en 2011.
De retour à St-Etienne
A son arrivée à Nice en 2012, Claude Puel lui fait toutefois comprendre qu'il ne compte pas sur lui. A trente ans passé, Sablé peine à se recaser. Son dernier club sera le SC Bastia. L'ancien international espoir termine sa carrière en douceur. S'il range ses crampons définitivement, le foot n'est pas terminé pour lui. Sablé va mettre son expérience au service des jeunes de l'AS Saint-Etienne. Toujours en contact avec le président Romeyer, il s'est vu confié les U15 en binôme avec Philippe Guillemet, le temps de passer ses diplômes d'éducateur. "Je savais que je voulais y rester et être entraîneur, explique-t-il. Tout le monde me disait : «tu as des qualités pour transmettre». Je veux être un formateur, je n’ai pas l’ambition de prétendre à devenir un entraîneur professionnel. Je veux revenir à l’essence même de mon sport et les diplômes vont me le permettre."
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