Saint-Étienne - Lyon : Comme Puel, ils ont débuté par un gros match
"Il est important de relever le défi face à nos voisins". Claude Puel ne s’y est pas trompé : dès dimanche soir, il sait qu’il peut être encensé par le peuple stéphanois. La perspective d’un derby face à l’Olympique Lyonnais deux jours après son entrée en fonction pourrait avoir de quoi inquiéter le technicien français, mais Puel peut aussi s’offrir du crédit pour un bon moment en cas de bons résultats. Dans l’histoire récente de la Ligue 1, ceux qui ont dû affronter un gros défi pour leur premier match, s’en sont d’ailleurs plutôt (très) bien sorti.
Rudi Garcia (Olympique de Marseille)
- Date de nomination : 20 octobre 2016
- Premier match : 0-0 le 23 octobre sur la pelouse du PSG
Le début de feu l’OM Champions Project. Avec la nomination de Rudi Garcia, Frank McCourt et Jacques Henri-Eyraud lançaient définitivement le projet qui devait porter le club phocéen au sommet du football français. Et quoi de mieux qu’un déplacement chez le calife du moment, le PSG, pour le premier match de Rudi Garcia ? Ce dimanche 23 octobre 2016, Marseille reste sur dix défaites consécutives face à Paris toutes compétitions confondues. Garcia et ses hommes réussissent l’exploit de mettre fin à la série noire au prix d’une défense de fer. Le PSG de Cavani, Lucas ou encore Di Maria se casse les dents sur le "bus" olympien. Dans ce match, achevé sur le score de 0-0, l’OM n’a pas frappé une seule fois au but ni obtenu le moindre corner. Lunaire.
Christophe Galtier (Saint-Etienne)
- Date de nomination : 15 décembre 2009
- Premier match : 0-0 le 19 décembre contre l’OM
A Saint-Etienne, Christophe Galtier jouit d’une énorme aura en 2019. Il y a dix ans, il n’était encore qu’un adjoint appelé à suppléer le titulaire alors que les Verts occupaient la 18e place du classement. Ironie du sort, Galtier doit affronter son club de coeur, l’Olympique de Marseille, pour son premier match en tant qu’entraîneur de l’ASSE. Deuxième de Ligue 1, le futur Champion de France, se présente dans le Chaudron sûr de lui, pensant pouvoir profiter de la mauvaise passe stéphanoise.
Réduits à 10 dès la 8e minute après l’expulsion de Efstathios Tavlaridis, les Verts tiennent pourtant le coup malgré 28 tirs olympiens (dont 9 cadrés). Dans les buts, Jérémie Janot est exceptionnel et l’ère Galtier s’annonce radieuse.
Gustavo Poyet (Bordeaux)
- Date de nomination : 20 janvier 2018
- Premier match : 3-1 le 28 janvier contre l’Olympique Lyonnais
Au contraire de Rudi Garcia, qui a amené l’OM jusqu’en finale de Ligue Europa, ou de Christophe Galtier, dont le nom est sanctifié à Saint-Etienne, Gustavo Poyet n’a pas duré aux Girondins de Bordeaux. Pourtant, ses débuts avaient été tonitruants avec trois victoires de suite dont la première contre l’OL, alors dauphin du PSG.
Le plan de jeu était simple : laisser venir les Lyonnais de Génésio pour les surprendre en contre. Efficacité maximum pour l’ouverture du score de De Préville avant deux penalties transformés par Malcom puis Laborde. Malgré des Gones plus offensifs en deuxième période, le Bordeaux de Poyet tient bon. Trois points et un espoir qui ne s’est jamais vraiment confirmé.
Julien Stéphan (Rennes)
- Date de nomination : le 3 décembre 2018
- Premier match : 2-0 le 5 décembre sur la pelouse de l’Olympique Lyonnais
Lui aussi s’est offert l’OL pour son baptême du feu. Si on se souvient surtout de Julien Stéphan pour son titre en Coupe de France et le beau parcours en Ligue Europa, les supporteurs rennais n’ont sans doute pas oublié le match inaugural face à Lyon qui restait sur neuf matches sans défaite.
Ce jour-là, Stéphan réussissait son premier coup tactique avec son 4-4-2 qui a particulièrement gêné le 4e de Ligue 1, privé il est vrai de Ndombele, sorti dès la 20e minute sur blessure. Deux buts en deux minutes par Ben Arfa et Siebatcheu et l’OL était à terre. Mendy, pour son retour dans les buts rennais, tenait le coup et Stéphan pouvoir avoir le sourire.
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