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Sans Ibrahimovic, Cavani et Pastore régalent

Sans Zlatan Ibrahimovic, le Paris Saint-Germain vient d’inscrire douze buts en trois matches. Sans lui, Edinson Cavani et Javier Pastore ont brillé. De là à y voir un lien de cause à effet…
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Et si la suspension de Zlatan Ibrahimovic pour trois rencontres avait finalement été une bonne nouvelle pour le PSG ? Le constat est dur mais il est là. Quand on évoque les douze buts marqués en trois matches, face à Nice, Lille et Metz, sans la star suédoise, Laurent Blanc botte en touche dans L’Equipe : "Peut-être qu’avec lui, on en aurait mis quinze". Comme tous les spectateurs du Parc des Princes, l’entraîneur parisien a forcément vu qu’au moins deux de ses joueurs s’éclatent plus quand Ibra n’est pas là. 

Exilé sur le côté gauche quand Ibrahimovic est sur le pré, Edinson Cavani est indéniablement plus à l’aise dans l’axe. Sa qualité ? Ses appels de balle. Quand il évolue en position de numéro 9, l’Uruguayen occupe tout le front de l’attaque sans se soucier de marcher sur les pieds d’un coéquipier. Il peut alors s’en donner à cœur joie en multipliant les solutions pour son meneur de jeu, Javier Pastore

Cavani, maître-artificier sans Ibra

Car l’Argentin aussi est plus à l’aise avec l’Uruguayen qu’avec le Suédois. La raison tient dans le style de jeu des deux hommes. Quand Zlatan décroche, Cavani joue dans la profondeur. Quand Ibrahimovic est parfois statique, Cavani est systématiquement en mouvement. Pastore dispose alors de deux choses : une large surface dans laquelle il doit et peut rayonner seul et des appels constants pour faire parler sa qualité de passe. En somme, l’absence de Zlatan offre la fluidité, compensée par le talent, qui manque parfois au jeu du PSG. Laurent Blanc est satisfait du rendement de son argentin : "C'est un joueur que j'apprécie beaucoup, même quand il vivait une  passe difficile." 

Pour les deux hommes, les statistiques ne mentent pas. En Ligue 1, Edinson Cavani a "scoré" douze fois cette saison en 31 matches. Un bilan plutôt maigre pour un attaquant de son standing. Mais huit de ces douze buts ont été inscrits sans son encombrant coéquipier à ses côtés sur la pelouse. De son côté Javier Pastore a délivré dix caviars en trente matches de championnat. Seulement trois l’ont été pour Zlatan Ibrahimovic. Quand on connaît la prégnance de Zlatan sur le jeu de l’équipe de la capitale, on se dit que le chiffre n’est pas si impressionnant que ça. 

Ibrahimovic est-il encore l'avenir ?

Dans son interview accordée au Parisien, Nasser Al-Khelaïfi a assuré que Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani seraient Parisiens la saison prochaine. Pour le premier "la question ne se pose pas" selon le président parisien. Quant au second, Nasser estime qu’il est "le futur du club" et qu’il n’a besoin que de "plus de confiance". Et si la confiance d’Edinson Cavani passait par un départ d’Ibrahimovic ? Gêné par le fair-play financier, Paris ne pourra pas recruter dans des proportions faramineuses. Un repositionnement de Cavani dans l’axe permettrait à Paris de cibler un ailier gauche de métier qui manque cruellement à l’effectif de la capitale. Si Lucas se décidait à être plus régulier et que Pastore et Cavani confirmaient leur forme du moment, Paris disposerait sans doute d’un jeu offensif plus solide qu’alors. Sans Zlatan Ibrahimovic, absent des grands rendez-vous, que Nasser Al-Khelaïfi veut "garder dans un rôle à définir" après sa carrière. Et s’il était temps d’accélérer le projet et de confier les clés de la maison au duo Cavani-Pastore ?

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