Série noire pour l'OL
Lyon n'est plus ce roi du sprint final. Celui qui enfonçait le clou et rayait les derniers espoirs de ses adversaires. Un temps oublié. Un temps perdu que l'ère Garde n'a pas remis à l'ordre du jour. Depuis quatre matches, l'OL est quasiment à l'arrêt (2 nuls et 2 défaites). Adieu la lutte pour le titre et peut-être même davantage. Marseille est passé devant à la 30e journée. Dimanche, c'est le rival stéphanois qui a grillé la politesse aux Rhodaniens grâce à une meilleure différence de buts. A moins d'un résultat positif. Ça, c'était avant le match… Quatre-vingt-dix minutes plus tard, l'OL a gardé la tête basse, les yeux dans les chaussettes... Les "mises en Garde" n'ont pas suffi à redonner de la motivation aux Lyonnais. Hubert Fournier avait demandé à ses joueurs de rentrer à fond dans le match et les Gones. Ce fût quasiment un siège en début de match. Les corners se sont abattus sur Vercoutre mais le portier lyonnais avait les mains chaudes, notamment devant Fofana (5e). Un peu plus tard, il stoppait une belle frappe de Glombard (12e). L'OL tardait à réagir. Sa première occasion arrivait peu avant la demi-heure de jeu sur une frappe croisée de Lisandro. Légèrement touché au mollet, l'Argentin n'allait pas revenir sur la pelouse après la pause.
Lisandro et Bisevac au placard
Le Lyon dans sa main, Reims continuait sur son rythme. Courtet était à deux doigts d'ouvrir le score sur une belle reprise de volée sur Vercoutre (30e). Il y avait beaucoup d'envie chez Reims mais parfois de la précipitation. Lancé à droite, Diego faisait lui la différence sur Umtiti. Sa frappe de mule trouvait le poteau (50e). A force d'insister, les Rémois faisaient basculer la partie. Bisevac cravatait l'intenable Diego avant et dans la surface. Penalty et carton rouge. Krychowiak se chargeait d'exécuter la sentence en trompant le portier lyonnais (1-0, 53e). Le sentiment d'injustice allait-il déclencher une révolte lyonnaise ? Quelques signes semblaient l'indiquer mais Reims avait beau jeu de faire bloc et utiliser son avantage numérique pour faire tourner le ballon. Hormis un coup-franc de Grenier détourné par Agassa (68e), l'OL déposait les armes et son podium. Le printemps s'annonce très tendu dans le Rhône.
Garde en état d'urgence
"Il y a quelque chose qui se casse et je suis assez inquiet", a expliqué Rémi Garde en conférence de presse. "Je constate qu'il y a beaucoup moins d'entrain, d'enthousiasme dans l'équipe, que les efforts sont plus individuels que collectifs quand il y en a, a-t-il ajouté. Je n'ai pas d'explication. Je m'inclus dans cette trajectoire descendante. J'essaie de trouver les mots et de trouver aussi les bons équilibres sur le terrain. Pour le moment cela ne fonctionne pas. Il y a urgence. Il faut se serrer les coudes, retrouver beaucoup d'humilité et se mettre au travail." Quant à Reims, ces trois points sont un bon bol d'air. 15e, le Stade dispose de 4 pts sur le premier relégable Nancy. "On a pris l'ascendant assez rapidement, on a fait une très bonne entame, a indiqué Fournier. J'ai eu un peu peur à l'issue de la première mi-temps qu'on ait laissé passer notre chance dans les temps forts qu'on s'était procurés. On a réussi à avoir de la régularité, de la constance. Suite à l'expulsion, j'aurais souhaité qu'on ait un peu plus de maîtrise. L'état du terrain a engendré pas mal de déchets techniques des deux côtés. On est très contents mais on ne va pas tomber dans l'euphorie".
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