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Seydoux: "Etre à l'heure au rendez-vous"

Son équipe se fait plaisir sur le terrain et donne du plaisir à ses supporters. Michel Seydoux ne pourrait rêver mieux. Et pourtant, le président du LOSC a désormais revu ses attentes à la hausse. Pour lui, Lille, leader de Ligue 1, est programmé pour devenir champion. Tôt ou tard.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Michel Seydoux, président de Lille

Quels voeux avez-vous fait pour 2011 ?
MICHEL SEYDOUX: "Je demande la même chose depuis très longtemps. Je veux que nous prenions du plaisir, que l'équipe prenne et offre du plaisir sur et hors du terrain. Avec tout ça, je pense que nous avons une chance de faire une bonne année".

Une bonne année est-elle synonyme de titre de champion ?
M.S.: "On a dit qu'on jouait pour l'une des cinq premières places. Ce que je dis et ce que dit Rudi (Garcia, l'entraîneur), c'est qu'il faut surtout rester humble et travailler. C'est vrai qu'on joue très bien au football. Dans le sport, tout peut se dérégler rapidement. Et nous, nous devons avoir la responsabilité de nos possibilités".

Le Grand Stade étant prévu pour 2012, pensez-vous qu'un titre en fin de saison soit prématuré ?
M.S.: "Non, le titre quand il arrivera ce sera bien. Je ne vais pas commencer à faire la fine bouche. J'ai toujours dit qu'il est important d'être à l'heure au rendez-vous. En avance, ce n'est pas désagréable. En retard, cela peut être choquant".

Meilleure attaque, meilleur buteur et quatre points d'avance: pourquoi Lille n'affiche-t-il pas, comme d'autres clubs, l'ambition du titre ?
M.S.: "On est programmé pour remporter le titre... bientôt. On n'est pas programmé pour le titre. Il y en a deux ou trois qui s'engagent dans cette compétition en étant programmés pour ce titre. Une équipe (Bordeaux) a passé le virage de mi-saison avec 11 points d'avance et elle a fini sixième. Je pense qu'on ne peut crier victoire dans un championnat aussi serré que lorsque mathématiquement tout est réglé".

Voulez-vous faire de Lille une vitrine du football français ?
M.S.: "Lille est une grande métropole. Une grande métropole a besoin d'un grand club. Nous devons être le grand club de cette grande métropole. Après, la vitrine, ce n'est pas moi qui le décide. Pour avoir une vitrine, il faut des challans qui passent devant cette vitrine. Notre envie, c'est de faire un grand club. Sera-t-il une vitrine ? Je l'espère".

Où en est le LOSC dans ce mercato d'hiver ?
M.S.: "Le désert de Gobi est à traverser. Et comme dans tout désert, il ne se passera rien. Il ne s'est rien passé sauf le transfert (à Valence) et le prêt (jusqu'en fin de saison au LOSC) d'Adil Rami. On travaille pour le remplacer. Et c'est bien car nous avons du temps".

Plusieurs joueurs laissent percevoir des velléités de départ. Comment voyez-vous la fin de saison ?
M.S.: "Il n'y aura aucun bon de sortie. Zéro ? Non ! Mais il n'y aura pas de bon de sortie pour les joueurs très importants".

Enfin, dimanche en Coupe, Lille accueille les amateurs de Wasquehal (CFA2). Ce match a-t-il une saveur particulière à vos yeux ?

M.S.: "Je n'ai qu'une demande: que ce soit la fête du football métropolitain. Nous on considère cette compétition comme sérieuse".

D'autant qu'une élimination par des amateurs...
M.S.: "C'est ce qui fait le piment de la Coupe de France! Tous les médias n'attendent qu'une chose: mettre en valeur les petites équipes qui sortent les grosses. Je le comprends, c'est le plus marrant. Et j'ai l'impression que c'est un bon cru pour celles qui sortent les grosses équipes".

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