Solide mais minimaliste, l’OM s’approche du but
"Vous n'êtes pas content du spectacle? Allez à Dortmund". Le propos, cinglant, est signé Steve Mandanda, visiblement lassé par les remarques concernant la physionomie des récents matches de l’OM. La frustration est compréhensible, car le gardien olympien n’a plus pris de but depuis deux mois – 650 minutes de jeu exactement – et son équipe enchaîne les résultats en se maintenant avec brio sur le podium. Mais les critiques sont tout aussi cohérentes.
Troyes (20e) > Marseille (2e)
L’illustration la plus frappante de ces victoires « à la marseillaise » (comprenez « sans grand spectacle et sur le plus petit des écarts ») ? Le club affiche une moins bonne attaque (38 réalisations) que la lanterne rouge du championnat, Troyes (39 buts). Elie Baup lui-même reconnaît volontiers ces résultats ric-rac, évoquant des matches « pas très brillants » où ses joueurs n’ont « pas toujours les solutions face à des équipes regroupées ». « Ce sont des choses qui se mettent en place en cours de route et après on s'y accroche inconsciemment », concède le coach marseillais qui semble finalement plutôt se contenter de la dynamique de son équipe.
Et pour cause : si les siens ne marquent pas, ils ne cessent de creuser l’écart avec leurs poursuivants. Actuel deuxième du championnat, l’OM grappille 2,25 points par match sur les huit dernières rencontres. « Ces points, on ne les a pas volé, nous sommes souvent allés les chercher au courage », se défend l’international français Mathieu Valbuena, buteur décisif à Lorient samedi dernier. « Nous enchaînons les matches, les victoires parfois de manière étriquée, mais nous prenons des points et c’est bien là l’essentiel ».
« Quatre matches, quatre finales »
Leader de l’effectif olympien, le milieu offensif assure « comprendre le public » quant au manque de spectacle proposé par ses coéquipiers. « Mais nous sommes deuxièmes ! Je préfère jouer un peu moins bien et posséder notre total de points ». Une philosophie que semble partager l’ensemble du club, même si de la venue de Bastia ce samedi se présente comme l’occasion rêvée d’apaiser les derniers supporters inquiets, malgré les forfaits de Benoît Cheyrou et de Rod Fanni et la présence peu probable d’André-Pierre Gignac, touché à une cheville. Se rassurer, d’abord parce que les corses n’avancent plus (un point lors des trois dernières rencontres), mais aussi parce que l’OM pourrait se mettre à l’abri des derniers outsiders (Lyon, Saint-Étienne, Nice, Lille) qui visent encore la deuxième place.
Les Dogues, qui se déplacent ce samedi à Toulouse (11e) pour affronter une équipe qui n’a plus grand-chose à jouer si ce n’est son honneur, pourraient par exemple revenir à quatre unités de l’OM, avant les matches des Azuréens et de l’OL dimanche. Pour cette raison, Valbuena compare ses quatre derniers matches de championnat (dont un périlleux déplacement chez les Verts de Sainté le 18 mai) à « quatre finales qu’il faut négocier le mieux possible », car ne pas finir deuxième « serait une grande déception ». Qu'importe la manière.
Matches du samedi 4 mai :
17h : Marseille (2e) – Bastia (13e)
20 h : Toulouse (11e) – Lille (5e)
20h : Sochaux (18e) – Lorient (7e)
20h : Montpellier (8e) – Brest (19e)
20h : Reims (14e) – Ajaccio (15e)
20h : Troyes (20e) – Evian (17e)
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