Thiago Motta (PSG) : "Même à l'entraînement, on ne veut pas perdre"
Laurent Blanc dit que vous êtes l'ADN de son équipe. Comment cela se traduit-il ?
Thiago MOTTA : "Le ballon passe beaucoup par le milieu de terrain, le coach veut qu'on le contrôle au maximum. J'ai la consigne de parfois ralentir le jeu, parfois l'accélérer. L'idée c'est de faire le meilleur choix au meilleur moment. Ce qui fait la différence c'est ça."
Progressez-vous encore à 33 ans ?
T. M. : "Bien sûr! Quand on est ouvert, quand on veut apprendre, on écoute les gens d'expérience. Et même avec les jeunes on apprend."
Depuis votre arrivée en 2012, comment avez-vous vu grandir le PSG ?
T. M. : "Au moment de venir, je voyais un club important qui avait un projet. C'est ce qui m'a plu. Dans le foot, il faut des talents, c'est la chose la plus importante. Mais pour les acquérir, il faut de l'argent. Ce que le Qatar a pu apporter. Et il faut aussi beaucoup de travail. Le tout réuni permet à un club de grandir très vite. On est plusieurs à être de cette aventure depuis ses débuts ou presque. Et on est bien satisfait de la poursuivre."
Pourtant vous avez voulu partir l'été dernier...
T. M. : "C'était l'envie du moment. Parfois on se dit que changer d'horizon serait mieux. C'est lié à l'envie, au fait que d'autres défis peuvent nous attendre ailleurs. Mais j'ai choisi de rester et j'en suis heureux. Je considère le PSG comme ma maison, je m'y sens important."
Vous êtes sous contrat jusqu'en 2017: voulez-vous achever votre carrière au PSG ?
T. M. : "Si je peux finir ici à Paris, c'est mieux. C'est difficile aujourd'hui d'imaginer changer, même si d'une année à l'autre beaucoup de choses peuvent se passer. Peut-être que dans deux ou trois ans, je n'aurai plus le niveau requis. De toute façon, tant que je vais bien physiquement, mentalement, je veux continuer à jouer au foot. Car c'est ce que j'aime le plus au monde."
Vous voyez-vous entraîneur un jour ?
T. M. : "Oui, peut-être. Ce qui est sûr c'est que je resterai dans le foot."
Comment expliquez-vous votre première moitié de saison tonitruante ?
T. M. : "Nos entames précédentes avaient été couci-couça. Cette fois, on est bien parti. Mais on s'est pourtant préparé de la même manière! Les choses se sont juste bien enchaînées. Les concurrents engagés en coupes d'Europe, connaissent des parcours difficiles. Disputer l'Europa League par exemple, ce n'est pas facile. On joue le jeudi, puis le dimanche en L1. Ce n'est pas simple pour ces équipes. Et nous avons profité de cela. Nous avons aussi un effectif de 20 joueurs qui peuvent prétendre au onze-type."
Finir la saison sans perdre un match, c'est votre défi ?
T. M. : "Pourquoi pas. Mais ce n'est pas important. Si on doit être invaincu, ce sera juste la conséquence du travail bien fait."
Dimanche, vous jouez le Clasico à Marseille. Là aussi, c'est "défaite interdite" ?
T. M. : "Elle peut quand même arriver... A la fin, ça reste un match. Personne ne veut perdre des rencontres comme ça, c'est normal. Mais même entre nous, les matches d'entraînement, on ne veut pas les perdre !"
A quel match vous attendez-vous face à Chelsea en Ligue des champions ?
T. M. : "Ce sera très dur, comme tout huitième de finale."
Les "Blues" ne sont-ils pas plus à craindre sans José Mourinho ?
T. M. : "Depuis leur changement d'entraîneur, les joueurs montrent plus de conviction, ils semblent avoir plus de confiance. Ce sera difficile. Mais pour eux aussi."
N'avez-vous pas pris l'ascendant psychologique depuis la saison passée ?
T. M. : "Non. On a gagné un match, ils en ont gagné un. On a fait match nul deux fois. En 2014, ils passent, après ç'a été nous..."
Espérez-vous encore jouer l'Euro avec l'Italie ?
T. M. : "Bien sûr! Même si je sais que ça va être dur d'y arriver. Antonio Conte a trouvé son groupe, avec des joueurs qui se sont bien qualifiés. La seule chose que je puisse faire c'est bien jouer avec Paris, gagner des titres."
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