Tigana : "Je me languis du premier match"
Montpellier, premier rendez-vous et premier match officiel, où en est Bordeaux ?
"Je me languis de ce premier match. Les matches amicaux, c'est bien mais la vérité est dans le championnat. La préparation s'est bien passée. Il n'y a pas eu de gros problèmes, une volonté au niveau de l'effectif, une concurrence saine. Nous serons certainement handicapés en raison des blessures et des suspensions, mais je pense qu'on sera solide".
Vous avez observé ce groupe, avez-vous eu des surprises ?
"Non. J'avais vu pas mal de matches en vidéo. Les joueurs ont été performants sur les deux dernières saisons. Pour le moment, je n'ai pas trouvé la bonne formule défensivement, car tout le monde n'est pas disponible ni compétitif".
Montpellier est éliminé de l'Europa Ligue. Auriez-vous préféré qu'il poursuive leur parcours avant de vous rencontrer ?
"Oui, c'est mieux pour l'indice (européen, ndlr). Loulou (Louis Nicollin, le président de Montpellier) est un pote. On est des anciens combattus. Cela aurait été bien pour le club de retrouver l'Europe. Cela leur aurait permis de jouer plus de matches. Loulou, il ne faut pas le prendre au premier degré, il a son humour à lui. Tout va bien se passer. En plus, il y a René (Girard) sur le banc, j'ai joué sept ans avec lui. L'avantage qu'on a sur eux, c'est qu'ils ont joué une prolongation (contre Györ, jeudi). L'inconvénient c'est qu'ils ont deux matches de préparation de haut niveau par rapport à nous qui n'avons pas de match de compétition".
Vous récupérez des joueurs blessés moralement par leur fin de saison. Commencer par une victoire leur ferait du bien ?
"Commencer et continuer. Gagner le premier et s'arrêter ne veut rien dire. Comme ils étaient avant ne m'intéresse pas. A Montpellier, on a un match de haut niveau avec une équipe solide, qui a fini devant nous l'année dernière. Il va falloir garder sa lucidité et être compétitif".
En termes de jeu, quelles ont été vos priorités ces dernières semaines ?
"Il y avait une équipe en place. Il a fallu changer un peu le système et réduire le nombre de touches de balle. Ce n'est pas en deux mois qu'on arrive à changer les mauvaises habitudes. Il faut du temps, du travail. Il y avait beaucoup de bonnes choses, j'essaie de changer les mauvaises".
A titre personnel, c'est votre retour en Ligue 1...
"Ca risque de me faire drôle. Cela fait longtemps que je n'ai pas fréquenté la première division en France... depuis ma démission de Monaco. J'ai eu une chance dans ma carrière d'entraîneur, je n'ai jamais été viré. Je suis toujours parti, c'est une grande force. Je risque d'être un peu ému à Montpellier pour le retour".
On demande aux arbitres d'être plus dans le jeu, cela va-t-il être favorable ?
"Il faut protéger les gens qui jouent parce que ceux qui détruisent n'apportent rien. On l'a bien vu avec l'Espagne, championne du monde. C'est du plaisir de la voir et il faut qu'on aille dans ce sens. Il faut annihiler les gens qui veulent détruire. Si, à mon époque, cela avait existé, j'aurais peut-être duré plus longtemps (rires)".
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