Valentin Rongier se dit "capable de renoncer à son salaire pour aider l'OM"
Tout Marseille est sous le choc, en apprenant la mort de l’ancien président de l’Olympique de Marseille : Pape Diouf, comment l’avez-vous vécu ?
Valentin Rongier : "C’est une très triste nouvelle, c’est un président qui a fait énormément pour le club. Aujourd’hui tout le monde pleure Pape Diouf parce que c’était une personnalité du football français."
C’était un grand président de club ?
VR : "Tout à fait, il n’était grand pas que par la taille, lorsque que je vois toutes les déclarations… il plaisait à tout le monde. En mourant du coronavirus, cela prouve que c’est un virus qui touche tout le monde."
C’est difficile de penser au football en ce moment ?
VR : "Nous sommes tous dans le flou, on ne sait pas si la saison va reprendre ! Le plus difficile, c’est de s’entraîner durement et tout seul, savoir se mettre dans le rouge à la maison. Il faut vraiment avoir une force mentale puissante pour puiser dans les réserves."
Comment réussissez-vous à vous entretenir ?
VR : "J’ai un vélo d’appartement que j’utilise pour me brûler les jambes, je possède quelques outils pour les exercices physiques : des poids, des haltères une corde à sauter et un tapis de course dans le garage."
Au vu de la situation, vous êtes au chômage partiel… Est-ce un drôle de terme pour un footballeur ?
VR : "Ça fait bizarre, après nous ne sommes pas les plus à plaindre. Mais cela nous permet de prendre un peu de recul."
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Les joueurs de Marseille touchent 84% de leur salaire, ça fait réfléchir ?
VR : "Lorsqu’on n'a pas le football, les matchs, et les entraînements, nous ne sommes "plus personne" ! Les sportifs de hauts niveaux sont des petites personnalités publiques. On s’habitue à cette vie de se faire reconnaître dans la rue, d’avoir l'adrénaline des matches, d’être important. En restant à la maison, on redevient personne… Cela nous permet vraiment de prendre du recul. On se dit que sans le football, on n'est pas grand chose."
Les joueurs de la Juventus ont renoncé à 4 mois de salaires jusqu’au mois de juin, on pourrait voir un geste similaire à l’OM ?
VR : "Pour être honnête, on n’en a pas parlé. Cependant, Il y a des discussions entre l’UNFP (syndicat des footballeurs) et les clubs pour trouver une solution."
Seriez-vous capable de le faire ?
VR : "Complètement, si cela peut permettre au club de sauver un peu d’argent et de rééquilibrer la balance, oui, je pourrai le faire."
Ce serait un geste fort ?
VR : "On peut se le permettre, on ne vit pas à flux tendu ! Faire ça pourrait prouver aux gens que l’on ne pense pas qu’à l’argent."
Quelle est la meilleure solution pour la suite de la saison ? On gèle le classement ?
VR : (Rires) "Si ça ne tenait qu’à nous, on arrêterait la saison vu que nous sommes deuxièmes du championnat et donc qualifiés pour la Ligue des Champions. Ça arrangerait tous les Marseillais ! Je suis vraiment un passionné de football, ça me manque de jouer des matchs, de m’entraîner, d’être fatigué après une rencontre. C’est vraiment cela qui me manque. "
Finir la saison à huis-clos est une option pour vous ?
VR : "Pour moi, c’est la meilleure solution ! Au moins, les matchs seront joués et personne ne pourra dire que Marseille a volé sa qualification en Ligue des Champions."
Pouvez-vous lancer un challenge à un de vos coéquipiers ?
VR : "Je mets au défi Morgan Sanson de faire 100 pompes d’affilée ! Il en est capable, c’est une machine (rires)."
Un message à faire passer ?
VR : "Tout seul on va vite. Ensemble, on va plus loin ! Soyons responsables."
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