Lancement d'un projet d'actionnariat populaire autour du FC Nantes
Initié en mai 2010 à l'initiative de supporters, d'anciens joueurs et d'anciens dirigeants des "Canaris", ce projet vise à retrouver "la philosophie" qui avait porté le FC Nantes au sommet du football français, avec 8 titres de champion de France et Coupes de France, a expliqué Jean-René Toumelin, ex-président du club, lors de la conférence de presse donnée par l'association à la Maison de la Bretagne à Paris.
"Notre héritage a été dilapidé (...), des investisseurs se sont emparés du club sans se soucier de notre identité et de notre philosophie", a insisté M. Toumelin, visant sans le nommer M. Waldemar Kita, l'homme d'affaires franco-polonais à la tête du FC Nantes depuis 2007.
Action individuelle à 100 euros
L'objectif de l'actionnariat populaire proposé par "A la Nantaise" est de donner aux supporters et aux entreprises locales un rôle dans la vie du club, et d'assurer sa stabilité, via une prise de participations minoritaire au capital du FC Nantes et un voire deux sièges au sein du conseil d'administration.
Pour être actionnaire du club, chaque membre d'"A La Nantaise" devra verser une participation d'au moins 100 euros pour les adhérents individuels et 500 euros pour les entreprises, le tarif étant réduit à 50 euros pour les demandeurs d'emploi et les étudiants.
Karembeu et Loko soutiennent le projet
L'actionnariat populaire permettra notamment de lutter contre "l'instabilité chronique dont souffre le club depuis 2001, avec notamment 14 entraîneurs différents en 10 ans et une crise de valeurs", a estimé Olivier Sieuzac, patron de General Electric Money à Londres et adhérent de "A La Nantaise".
Ce projet est soutenu par plusieurs anciens grands joueurs du FC Nantes, dont Christian Karembeu, champion du monde en 1998 avec l'équipe de France, ou encore Patrice Loko, 26 fois international et meilleur buteur du championnat avec 22 buts en 1995. De même cette initiative est défendue par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, et Michel Platini, le président de l'UEFA, pour qui "les supporteurs actionnaires, c'est le modèle à suivre".
Si un tel projet d'actionnariat populaire est une première pour le football français, ce n'est pas le cas en Angleterre, à Portsmouth par exemple, où 50% des parts sont détenues par les supporters. A trois jours de fêter ses 70 ans, samedi, à la Baujoire, le FC Nantes, 2e au classement de Ligue 2 à deux points de Monaco, est près de retrouver la Ligue 1 la saison prochaine.
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