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Lens connaîtra son repreneur mercredi

Deux semaines après le dépôt de bilan de la holding qui détient le RC Lens (L2), le Tribunal de Commerce de Paris doit désigner mercredi le repreneur du club et ainsi mettre fin à un feuilleton qui dure depuis des mois. Mais le suspense devrait être de courte durée puisque si deux projets de reprise avaient été retenus par le tribunal, un seul est a priori maintenu et devrait donc l'emporter sans combattre.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le public du RC. Lens  (TEAMSHOOT TEAMSHOOT)

L'homme d'affaires ivoiro-omanais Charles-Kader Gooré a en effet décidé de se retirer en fin de semaine dernière après que le conciliateur a exigé que les fonds engagés provienne d'une banque européenne. "J'ai écrit au tribunal pour signifier noir sur blanc qu'on se retirait si cette condition était maintenue d'ici l'audience de mercredi", avait expliqué vendredi à l'AFP Me Olivier Pardo, l'avocat de M. Gooré. "Notre banque est nigériane et on ne l'a jamais caché, c'est l'Access Bank Plc Nigeria. Nous sommes heurtés, même scandalisés par cette nouvelle condition que l'on juge discriminatoire", avait souligné Me Pardo. "Notre offre était satisfaisante il y a une semaine et désormais on impose une nouvelle condition cousue de fil blanc... Autant dire à M. Gooré +on ne veut pas de vous+", s'était agacé Me Pardo, qui avait révélé "être prêt à mettre 30 millions d'euros sur la table". M. Gooré, qui avait assisté à une rencontre de Ligue 2 en mars au stade Bollaert-Delelis, était le seul repreneur à avoir publiquement fait acte de candidature. Son offre avait même été qualifiée de "mieux-disante" par le Tribunal de commerce de Paris, le 4 mai, quand le dépôt de bilan avait été prononcé.

Solférino sur une voie royale

Mais en coulisse une seconde offre est en lice, et le retrait inattendu de M. Gooré la place donc sur une voie royale. Ce second projet émane de la société luxembourgeoise Solférino, dont les actionnaires sont l'Espagnol Ignacio Aguillo, conseiller du board de l'Atletico Madrid, et le Français Gilles Fretigne, dirigeant d'une société d'investissement britannique, Amber Capital UK. Ce projet est celui privilégié par les dirigeants du RC Lens et son président Gervais Martel car il lui permettrait de rester aux commandes du club Sang et Or, qui vient de terminer sixième de Ligue 2 et ne remontera donc pas en L1, un an après avoir quitté l'élite. "Dans notre projet, M. Martel n'aurait pas été président alors que j'ai appris qu'il le serait dans le projet concurrent. Est-ce que cela a joué, je ne sais pas...", s'était étonné vendredi Me Pardo auprès de l'AFP. La première mission du repreneur sera de s'acquitter d'au moins 12,15 millions d'euros, le montant des dettes de la holding selon le jugement du 4 mai. Mais la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) demandera sans doute plus de garanties pour autoriser le club à rester en Ligue 2 la saison prochaine.

Audition de la DNCG repoussée

L'audition devant le gendarme financier du football professionnel français, au départ avancée fin mai à la demande de M. Martel, devrait finalement être repoussée, pour permettre au repreneur de préparer son dossier. Le président lensois avait eu recours au dépôt de bilan de la holding, procédure sans conséquence sur le plan sportif, afin de mettre hors-jeu son actionnaire majoritaire, Hafiz Mammadov. L'homme d'affaires azerbaïdjanais, qui détenait 99,9% du capital du club depuis qu'il l'avait sauvé en 2013 en injectant plus de 20 millions d'euros, n'avait ensuite pas tenu ses engagements et avait toujours refusé de céder ses parts. Il est désormais définitivement écarté.

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