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Nîmes rétrogradé, Kasparian et Conrad lourdement sanctionnés

Le club de Nîmes, au centre des soupçons dans l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2 la saison dernière, sera rétrogradé en division inférieure à l'issue de la saison, a annoncé la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Jean-Marc Conrad (STRINGER / AFP)

Ses dirigeants au moment des faits, Serge Kasparian (alors actionnaire  principal) et Jean-Marc Conrad (alors président), ont également été sanctionnés à titre individuel: 10 ans d'interdiction de licence pour Kasparian et 7 ans d'interdiction de fonction officielle pour Conrad. Franck Toutoundjian et Michel Moulin, soupçonnés d'avoir servi d'intermédiaires, ont respectivement écopé de deux ans d'interdiction de toute  fonction officielle et d'un an d'interdiction de licence. Mohamed Regragui (coach mental de Nîmes à l'époque des faits) a été  sanctionné d'un an d'interdiction de toute fonction officielle, dont six mois  avec sursis. Et Kaddour "Pilou" Mokeddel, directeur commercial, de la sécurité  et de la communication de Caen, de deux mois d'interdiction de toute fonction  officielle.

La commission de discipline de la LFP s'est réunie durant deux jours, lundi  et mardi, pour instruire l'affaire, et a mené des dizaines d'auditions. Selon son président, Sébastien Deneux, quatre matchs ont fait l'objet de  tentative de corruption: CA Bastia-Nîmes, Dijon-Nîmes, Caen-Nîmes (qui était au  centre de l'affaire) et Créteil-Nîmes. "Aucun de ces quatre matchs ne peut être considéré comme arrangé ou  truqué", a-t-il cependant assuré, ajoutant aussitôt que le seul fait d'avoir  tenté de les arranger méritait sanction. L'affaire, révélée en novembre, remonte à la fin de la saison passée. Le  club de Nîmes, qui luttait pour son maintien en L2, est suspecté d'avoir fait  pression et/ou proposé des arrangements à d'autres clubs.

Nîmes

Egalement une procédure pénale

Le match Caen-Nîmes du 13 mai 2014 (match en retard de la 28e journée de  L2) a particulièrement retenu l'attention des enquêteurs. Le résultat (1-1)  avait contenté les deux équipes, Caen montant ensuite en L1 tandis que Nîmes  assurait son maintien. Des écoutes téléphoniques, confirmées à l'AFP de source policière et dont  Le Canard enchaîné avait publié des retranscriptions, ont nourri les soupçons des enquêteurs. Selon Le Canard, après le match, le président de Nîmes avait  "fait déposer à la porte du vestiaire 24 cartons de 12 bouteilles de vin". Parallèlement à la justice sportive s'est ouverte une procédure pénale,  avec six personnes mises en examen, dont M. Fortin et son ex-homologue de Nîmes, Jean-Marc Conrad. Nîmes occupe actuellement la huitième place du classement de Ligue 2, avec 41 points.

Le président de Nîmes (L2), Christian  Perdrier, a affirmé qu'il allait faire appel de la décision de la Ligue  de football professionnel (LFP) rétrogradant le club en division inférieure,  dans l'affaire des matches présumés truqués. "Je suis abasourdi. C'est anormal. C'est une grande tristesse. Il va  falloir retrouver les forces pour combattre ce coup du sort injuste, mais on va  se battre jusqu'au bout et faire appel de cette décision", a déclaré M.  Perdrier lors d'une conférence de presse au siège du club.

Le procès était instruit devant la LFP depuis lundi. Rappel des faits dans ce sujet de Tout Le Sport et dans cet article qui explique les sanctions encourues

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