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Reims et Troyes en L1

La Ligue 2 a livré son verdict avant la dernière journée. Vainqueur 2-0 à Amiens et Monaco, Reims et Troyes accompagneront Bastia en Ligue 1. Il s'agit d'un retour parmi l'élite pour ces deux clubs qui redorent le blason de l'est. En bas de tableau, Boulogne et Metz, respectivement battus par Angers et Arles-Avignon n'ont pas réussi à sauver leur peau et joueront en National la saison prochaine.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Les supporters de Reims fête la remontée en Ligue 1 (CHRISTIAN LANTENOIS / MAXPPP)

Trente-sept journées auront donc suffi à attribuer toutes les notes de cette saison 2011-2012. Les bonnes sont pour Bastia, premier à avoir obtenu son billet pour la L1 et déjà champion. Reims et Troyes n'ont finalement pas traîné pour rejoindre les Corses au rayon des distinctions. Neuf orteils dans l'élite, Reims a pris son pied éternel en s'imposant 2-0 chez la lanterne rouge Amiens. Reims, monument du football français avec six titres de champion et deux finales de Coupe d'Europe perdues face au Real  Madrid, attendaient depuis 33 ans son retour en L1. "On nous promettait l'enfer en début de Championnat parce qu'on allait jouer trois relégués de Ligue 1 sur les quatre premiers matches et on les a battus tous les trois. Après on s'est dit +pourquoi pas ?+. Volontairement, on a essayé de rester cachés et de sortir du bois le plus tard possible", expliquait récemment le président, Jean-Pierre Caillot. Finalement, les "grosses cylindrées" sont restées coincées en L2. Le champagne était promis à Reims. Un retour aux sources. 

Toujours à la merci de Clermont, Troyes jouait beaucoup plus gros à Monaco. Mais l'Estac a profité d'un ASM démobilisé pour s'imposer 2-0 grâce à Marcos (20e) et Obbadi (58e). Comme dans le même temps, Guingamp fêtait son centenaire par une victoire 3-1 sur Clermont, les Troyens étaient assurés de remonter en Ligue 1. L'Estac de Jean-Marc Furlan n'était pas attendu dans l'ascenseur mais le collectif aubois est monté en puissance jusqu'au sprint final. Un finish irrésistible. Longtemps cachée dans le sillage des équipes de tête, Troyes n'est monté sur le podium pour la première fois que lors de la 29e journée, après une victoire 3-2 contre Clermont, son adversaire direct pour la montée.

Qui du Havre ou de Metz allait quitter la Ligue 2 la tête basse ? Les Normands ont eu le sursaut d'orgueil d'arracher une précieuse victoire à Laval 2-0 alors que leur nouveau stade est sur le point d'être inauguré. Le club doyen vainqueur, Metz était dans l'obligation de gagner à Arles-Avignon. Les Lorrains n'ont pas su relever la tête et se sont inclinés 1-0. Avec trois points de retard sur Le Mans, défait (2-1) à Tours, et Le Havre, les Lorrains, vice-champions de France en 1998, ne sont pas encore mathématiquement relégués mais leur très mauvaise différence de buts (-14 contre -2 aux Sarthois et +1 aux Normands) les condamnent à rejoindre d'autres vieilles gloires de L1 tombés dans l'anonymat du football amateur comme Grenoble ou Strasbourg. Dans les autres matches, sans enjeu, de cette avant-dernière journée, Lens a dominé Istres 1 à 0 et Sedan s'est imposé face à Châteauroux 2 à 0.

Réactions

Hubert Fournier (entraîneur de Reims): "Je ressens une immense fierté. C'est le fruit d'un travail collectif et d'une grande régularité. Nous sommes le seul club professionnel à être resté sur le podium tout au long de la saison. C'est une juste récompense, vu le passé et la ferveur autour du Stade de Reims. Les joueurs ont su prendre leur destin en mains, je les félicite".

Clément Tainmont (milieu offensif de Reims): "Je ressens beaucoup de fierté d'avoir pu contribuer à faire monter ce club mythique en Ligue 1. Il était normal d'installer ce club dans le décor de la Ligue 1 plus de 30 ans après. Je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait, cela fait partie de la destinée d'un joueur (il ne devrait pas être conservé par le club, ndlr). Ce soir je vais quand même faire la fête".

Jean-Marc Furlan (entraîneur de Troyes, au micro d'Eurosport): "Le collectif est primordial, c'est le collectif qui fait tout. Il y a des joueurs de talent évidemment mais la notion de groupe a été primordiale dans ce club depuis deux ans. On s'est construit sur de grosses difficultés. Ces dernières saisons, le club était descendu en National et il y a six, sept joueurs qui ont vécu ça. Il y a un centre de formation qui bosse bien. C'est un club à l'état d'esprit très familial, avec un président très proche de ses joueurs et de son entraîneur. Avec des recettes comme celles-là, on arrive à être troisième".

Stephen Drouin (défenseur de Troyes, au micro d'Eurosport): "Je pense qu'on s'est construit depuis l'année dernière où on a souffert pour se sauver. Petit à petit, on est monté en puissance cette saison et on finit 3e, peut-être 2e, on verra. C'est le collectif qui a primé ce soir."

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