Arsenal et le coup fin germain
Personne à Arsenal n'a oublié Ray Parlour. Durant treize saisons, le milieu de terrain anglais a tenu la baraque des Gunners jusqu'en 2004. Avec Lee Dixon, Tony Adams, David Seaman dans le but, Parlour faisait partie de la vieille garde des Canonniers. Le 23 mars 2000, en quarts de finale de la Coupe de l'UEFA (l'ancêtre de l'Europa League), cet expert en frappe lointaine inscrivit un triplé sur le terrain du Werder Brême (4-2). Un exploit puisqu'Arsenal signait ce jour-là son premier succès en Allemagne, après deux tentatives infructueuses en 1971 (0-1 au FC Cologne) puis en 1996 (2-3 au Borussia Mönchengladbach). Question subsidiaire : qui inscrivit le quatrième but du triomphe sur la pelouse du Weserstadion ? Il s'agit alors d'un jeune loup aux dents longues, un certain Thierry Henry, devenu un mythe dans les travées d'Highbury, le stade légendaire d'Arsenal.
Durant ses différents séjours en Allemagne, Arsenal compte actuellement 15 matches disputés, pour un bilan relativement équilibré : 4 victoires, 4 nuls et 7 défaites. Question buts, ce n'est pas trop mal non plus. Arsenal a trouvé à 19 reprises le chemin des filets germaniques, pour seulement 23 réalisations adverses. Si on ne tient compte que des oppositions contre le Bayern Munich, Arsenal est tout sauf ridicule, avec 1 victoire donc (2-0 le 13 mars 2013, en huitièmes de finale de la Champions League, buts des deux Français Olivier Giroud et Laurent Koscielny, mais Arsenal avait perdu à l'Emirates Stadium 1-3 et était donc éliminé), 1 nul (1-1 en 2014), et 2 défaites (0-1 en 2001 et 1-3 en 2005).
Privés de Walcott
A noter que les Gunners ont, par le passé en Allemagne, dominé aussi Hambourg (2-1) en 2006, puis le Borussia Dortmund (1-0) en 2011. Pour ce seizième match en terres germaniques, Arsenal ne part vraiment pas sans repère. Les coéquipiers de Mesut Özil, privé ce soir de Theo Walcott, blessé au mollet, préparent certainement un joli coup à leur manière. Le groupe dirigé par Arsène Wenger n'est jamais aussi dangereux que dans une situation d'outsider. Requinqués par une série de résultats positifs, les Gunners croient encore à une qualification, malgré leurs deux échecs initiaux dans cette épreuve (contre le Dinamo Zagreb 1-2 et face à l'Olympiakos 2-3). Une sortie bien négociée en Bavière leur ouvrirait de nouveau les portes. Et comme Arsenal ne craint pas les voyages outre-Rhin, chiffres à l'appui, le club londonien peut légitimement y croire.
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