Atletico Madrid-Bayer Leverkusen : L'Atletico Madrid, une mauvaise passe qui tombe mal
Samedi 7 février à Vicente Calderon, les supporters colchoneros font un triomphe à leurs joueurs. Un hommage mérité puisque l’Atletico vient de terrasser le Real Madrid (4-0) et de signer un quatrième succès d’affilée. Un mois plus tard, les tenants du titre sont dans le dur. Face à l’Espanyol Barcelone, lors du Clasico du pauvre en quelque sorte, les hommes de Diego Simeone ont enchaîné un troisième match nul (0-0), leur plus mauvaise série de la saison. Sur les cinq dernières journées, depuis leur succès dans le derby, ils n’ont pris que six points sur 15 possibles – une seule victoire 3-0 contre Almeria.
Un gros coup d’arrêt qui a provoqué une rétrogradation au classement puisqu'ils sont désormais 4e, un point derrière le nouveau troisième Valence. Pour la première fois depuis 15 journées, ils ne sont plus sur le podium. Inquiétant ? Pas forcément selon Diego Simeone. "Nous n'avons pas perdu la troisième place parce que le championnat n'est pas terminé. Nous sommes allés de l'avant et nous devons féliciter les autres équipes qui ont pris du terrain sur nous, parce que cela signifie qu'elles jouent très bien", a ainsi déclaré El Cholo aux journalistes. En revanche, l’espoir de conserver le titre acquis l’an dernier devant le Real et le Barca, lui, s’affaiblit. En Liga, les Colchoneros ont vu passer leur retard sur le leader de quatre à neuf points.
Une attaque en berne
Lorsque l’Atletico enchaînait les victoires, Antoine Griezmann volait. Entre la 20e et la 24e journée, il avait inscrit 6 buts dont deux doublés. Depuis ce l’attaquant tricolore est muet et ses camarades aussi. Suspendu contre Valence, il a fait son retour contre l'Espanyol, mais malgré cela, les Madrilènes n'ont pas trouvé le chemin des filets. Un mutisme qui se prolonge. En quatre rencontres, les Colchoneros n’ont marqué qu’un seul but. Et encore c’est Koke, un milieu de terrain qui a marqué contre Valence. Un mal qui, là non plus, n’inquiète pas Diego Simeone. "Kiko Casilla (le portier de l’Espanyo, ndlr) a fait du bon travail. Nous avons du mal à marquer, même si le plus préoccupant serait de n'avoir pas d'occasions de but", a-t-il relativisé. "Je repars satisfait du travail de l'équipe", a ajouté l’entraîneur après le nul face aux Catalans. Outre Griezmann, Mario Mandzukic et Fernando Torres sont également dans le creux de la vague.
Depuis son arrivée au mercato hivernal, "el Nino" a marqué trois buts dont un doublé contre le Real et un autre contre le Barca, mais c’était en Coupe du Roi. En Liga, Torres n'a toujours pas ouvert son compteur. Le Croate, lui, a été suspendu mais a peu à peu perdu du crédit auprès de son entraîneur. Après la défaite à Vigo (0-2), Simeone avait d’ailleurs reconnu son erreur d’avoir aligné les trois ensembles. Preuve que l’abondance nuit parfois. Plus que les deux autres, c’est le Croate (23 matches, 12 buts en Liga) qui semble payer la méforme : il était sur le banc pour le match contre l’Espanyol. "Dans le football, il y a des moments dans une saison où on est plus ou moins efficace face au but", a relativisé l’Argentin. Lui et ses supporters espèrent sans doute un réveil dès mardi soir. Il est souhaité sous peine de voir le finaliste de la saison dernière sortir dès les 8e de finale. Dernier bémol, pour ce match retour, Simeone devra se passer de deux de ses piliers, le défenseur central Diego Godin et le milieu Tiago.
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