Attentat de Dortmund: le parquet examine une nouvelle revendication
"Nous avons la lettre de revendication. Nous l'examinons", a déclaré en se référant au courriel reçu par le Tagesspiegel la porte-parole du parquet fédéral, Frauke Koehler, précisant que son bureau "ne peut fournir d'évaluation pour le moment". Le message reçu par le Tagesspiegel constitue la troisième revendication de l'attaque.
Explorer toutes les pistes
Les enquêteurs ont indiqué explorer toutes les pistes. Selon le ministre de l'Intérieur de la région de Dortmund (ouest de l'Allemagne), la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jäger, "il peut s'agir d'extrémistes de gauche, d'extrémistes de droite, de fans violents ou d'islamistes". La police s'est orientée vers la piste islamiste après la découverte sur les lieux de l'attaque d'une lettre en trois exemplaires rédigée "au nom d'Allah" et appelant l'Allemagne à cesser de participer avec ses avions Tornado à la coalition internationale antijihadiste en Syrie. Mais l'authenticité de cette lettre n'est pas avérée. Les autorités ont déclaré jeudi qu'aucun élément ne permettait d'incriminer jusqu'à présent le principal suspect de l'attentat, un Irakien de 26 ans interpellé mercredi.
Il a été placé en détention provisoire jeudi soir mais pour "appartenance au groupe Etat islamique" (EI) dans son pays d'origine en 2014-2015 et pour ses contacts avec cette organisation depuis l'Allemagne. Une deuxième revendication venant apparemment de l'extrême gauche avait été effectuée au lendemain de l'attentat mais les enquêteurs ont rapidement mis en doute son authenticité. Trois engins ont explosé mardi au passage du bus de l'équipe du Borussia Dortmund, juste avant un match de Ligue des Champions qui sera reporté au lendemain, blessant le défenseur international espagnol Marc Bartra ainsi qu'un policier et provoquant un effet de souffle d'une centaine de mètres. La nature "terroriste" de l'attentat ne fait aucun doute pour le parquet fédéral.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.