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Barça, le boulevard de la défense

Si le PSG veut inquiéter le Barça en quart de finale de la Ligue des Champions, il devra profiter de certaines largesses du club catalan en défense. L'axe Piqué-Mascherano n'offre pas toutes les garanties de vitesse alors que, sur les côtés, Dani Alves et Jordi Alba oublient parfois de se replier. Une faille à exploiter pour Ibrahimovic, Lucas, Lavezzi et compagnie.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

A quelques heures du coup d'envoi d'un match capital il est toujours de bon ton de stigmatiser les faiblesses de l'adversaire pour se rassurer. Pourtant, la perméabilité de Barcelone est tout sauf imaginaire et le PSG devra absolument s'en convaincre avant d'affronter l'ogre catalan. Véritable machine à créer du jeu, à monopoliser le ballon et trouver des décalages dans les petits espaces, le Barça ne dégage pas la même impression de puissance et de facilité dans ses lignes arrières. Bien au contraire. Si les défenseurs blaugrana ne sont pas des tâcherons, ils paient parfois le poids de l'âge, des blessures et d'une organisation offensive qui les laisse parfois livrés à eux-mêmes. Bien conscients du problème, les dirigeants barcelonais ont ciblé ce domaine comme le secteur prioritaire à renouveler en vue de la saison prochaine. Le nom de Matt Hummels, le pilier de Dortmund, est ainsi régulièrement cité du côté du Camp Nou. Mais l'Allemand ne sera pas sur la pelouse du Parc et c'est maintenant qu'il faut en profiter. Avec déjà 33 buts encaissés en Liga (soient 8 de plus que l'Atletico Madrid, meilleure défense du championnat), Barcelone est étonnamment permissif.

Piqué du nez 

Encore impériale il y a quelques saisons, l'arrière-garde blaugrana n'affiche plus la même sérénité. Symbole vivant du club, âme guerrière et défenseur infranchissable, Carles Puyol n'est pas éternel. Actuellement blessé, l'international espagnol fréquente de plus en plus souvent l'infirmerie et laisse Vilanova et Roura se dépatouiller pour composer l'axe de la défense. En attendant le rétablissement complet d'Eric Abidal, alternative crédible au poste de défenseur central, ce rôle échoit conjointement à Gérard Piqué et Javier Mascherano. Le premier n'est plus ce joueur élégant et sobre qui lui avait valu le surnom flatteur de "Piquenbauer", en référence au légendaire Franz Beckenbauer. Brouillé avec Guardiola et constamment épié par la presse people, le fiancé de la chanteuse Shakira n'a pas retrouvé son niveau avec ses nouveaux entraîneurs. Souvent fébrile dans ses interventions, il conserve néanmoins un sens précieux de la relance mais sa lenteur à la course crève l'écran, notamment face à des attaquants véloces comme Cristiano Ronaldo, qui le fait régulièrement souffrir dans les Clasicos. Lavezzi et Lucas, les flèches parisiennes, peuvent le mettre en grand danger.

Dommages collatéraux 

Javier Mascherano, lui, présente un tout autre profil que Piqué. Milieu de terrain défensif de formation, l'Argentin est aussi râblé et teigneux que Piqué est élancé et fluide. Malgré un bon timing pour sa taille modeste, Mascherano peut être battu dans le jeu aérien. L'affaire d'un Zlatan Ibrahimovic ? Si le géant suédois a une belle carte à jouer dans l'axe, les joueurs de couloir parisiens devront également bénéficier des espaces, parfois béants, laissés par les latéraux barcelonais, Dani Alves et Jordi Alba. Si le Brésilien et l'Espagnol sont incontestablement ce qui se fait de mieux à ce poste en termes d'apport offensif, leur penchant naturel pour l'attaque les fait souvent déserter leur zone et ils peuvent être pris de vitesse sur des longs ballons dans leur dos. Carlo Ancelotti a sans doute déjà son idée sur la question. Au coach parisien de la faire passer à ses joueurs... 

Vidéo: un match tellement attendu

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