Benfica, un grand club pour le PSG
Au Portugal, on a coutume de dire que, sur dix habitants, six supportent Benfica, deux le Sporting, et un Porto, le dernier n’aimant pas le football. C’est dire l’impact du Sport Lisboa e Benfica dans la vie des Lusitaniens.
Les années 60, l’âge d’or du club
A Lisbonne, et plus encore dans le pays et les anciennes colonies portugaises (Mozambique, Angola, Cap-Vert, Brésil, Macao…), Benfica est une légende. Le club rouge et blanc possède le plus grand palmarès et la plus grande aura, devant ses rivaux, les Lions du Sporting Portugal et les Dragons du FC Porto qui se sont toutefois appropriés le titre officieux de meilleure formation du pays depuis une bonne trentaine d’années.
D’où vient ce charisme des Aigles, l’emblème de Benfica ? Il remonte au tout début des années 60 lorsque les Encarnados (les Rouges) furent les premiers à mettre fin à la suprématie du Real Madrid, cinq fois vainqueur de la Coupe d’Europe des Clubs (ancêtre de la Coupe d’Europe des clubs champions puis de la Ligue des champions) entre 1956 et 1960.
7 finales européennes perdues consécutivement
Portés par des joueurs au talent reconnu comme José Aguas, Mario Coluna, José Augusto ou encore Eusebio, la perle noire, Benfica enlève consécutivement les éditions 1961 (3-2 face au FC Barcelone) et 1962 (5-3 contre le Real). Il devient le club le plus populaire même s’il doit s’incliner ensuite lors des finales 1963 (2-1 contre l’AC Milan), 1965 (1-0 face à l’Inter) et 1968 (4-1 ap contre Manchester United).
Cet âge d’or du plus célèbre club de football au monde (Benfica se vante d’avoir le plus grand nombre de socios à travers la planète, plus de 170 000) n’a malheureusement pas perduré, les Rouges vivant mal la montée en puissance de Porto depuis les années 80. L’institution lisboète a ainsi perdu quatre autres finales européennes, deux en C1 (1988 devant le PSV Eindhoven aux tirs au but, et 1990, 1-0 face à Milan), deux en C3 (1983 et 2013 respectivement contre Anderlecht et Chelsea) !
Des supporters résignés
Victorieux du championnat à 32 reprises, de la Coupe du Portugal 24 fois et de la Coupe de la Ligue 4 fois sur les 5 dernières éditions, Benfica reste malgré tout la référence ultime quand bien même le FC Porto s’est accaparé la part du lion ces derniers temps (27 Liga Sagres, 20 Coupes et surtout 2 Ligue des champions en 1987 et 2004).
Car on ne s’achète pas une légende. Celle de Benfica repose sur l’antériorité de ses trophées et sur les souvenirs merveilleux que le club a su offrir aux fans portugais d’où qu’ils soient (en France notamment, en Ile-de-France ou à Marseille).
Des supporters qui ne demandent qu’à s’enflammer de nouveau même si leur club fétiche a de plus en plus de mal à rivaliser dans l’épreuve reine. La situation est claire : Benfica doit battre l’équipe bis du PSG et compter sur une non-victoire de l’Olympiakos face à Anderlecht. La finale de la Ligue des champions 2013-14, qui se tiendra à l’Estadio da Luz le 24 mai, devrait a priori se disputer sans les Aigles…
Vidéo: Benfica à l'entraînement
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