Blanc: "un très bon adversaire"
Le Shakhtar sait attaquer. Bien défendre sera-t-il une des clés du match ?
Laurent Blanc: "C'est une clé dans tous les matches, pas forcément en Ligue des champions. C'est une base essentielle pour gagner des matches. Cette équipe du Shakhtar, très technique, veut le ballon. Le problème est que nous aussi. Qui l'aura ? Celui qui ne l'aura pas devra bien défendre. La question est donc: 'comment faire pour avoir le ballon plus que l'adversaire?'. En même temps, c'est peut-être l'équipe qui défendra le mieux qui gagnera le match."
Le Shakhtar est-il votre plus dangereux adversaire en ce début de saison ?
L.B. : "Savoir si c'est le meilleur adversaire qu'on va rencontrer, on n'en a rien à faire. On n'a pas à juger ça. Avec le staff on a visionné leurs matches, chaque saison ils sont en C1, ils ont des bons joueurs, un entraîneur (Mircea Lucescu) qui connaît la musique parfaitement. Contre le Real Madrid, ils perdent (4-0), mais la première période c'est du 50/50 en possession de balle. C'est un très bon adversaire. Le meilleur ? Je ne sais pas, mais on va rencontrer une très, très bonne équipe et on a beaucoup de respect pour elle."
Une victoire vous ouvrirait la voie des 8e de finale...
L.B. : "La saison passée chez l'Ajax Amsterdam on avait fait match nul (1-1, en début de campagne). On avait dit 'c'est la catastrophe'. C'est faux. Mercredi, il vaut mieux s'imposer, voilà. Et on venu ici pour ça."
Le PSG est surtout jugé par ses performances en C1, trouvez-vous cela normal ou injuste ?
L.B. : "C'est à vous de répondre puisque c'est vous qui jugez. Quand on a des objectifs, on ne peut pas mettre que la C1 dedans. Même si je comprends que ce soit le Graal pour tout le monde, vous, nous, le foot français, je trouve ça injuste oui. Car ça donne l'impression que les autres compétitions ne sont pas importantes ou trop faciles à gagner."
Avez-vous apprécié l'intervention de Thiago Silva à la mi-temps à Nantes (où Paris était mené 1-0, avant de finalement s'imposer 4-1) ?
L.B. : "Il est un joueur cadre, il est le capitaine. Ce n'est pas anormal qu'il intervienne. Que les joueurs cadres se montrent cadres sur le terrain et dans le vestiaire c'est une bonne chose."
Comment expliquez-vous la réussite actuelle d'Edinson Cavani ?
L.B. : "Edinson, quand il est arrivé, ses six premiers mois ont été excellents, il marquait but sur but. C'est après que ça s'est un peu moins bien enchaîné. Je vais me répéter mais 'Edi' c'est 30 buts minimum par saison. Et cette saison ce sera peut-être plus. Après il suffira qu'il ne marque plus pendant deux matches pour que vous en parliez différemment. J'ai l'impression qu'on n'a pas la même considération de ce joueur vous et moi."
Ce match délocalisé à Lviv, alors que la guerre civile sévit à Donetsk, confère un environnement particulier...
L.B. : "C'est très difficile d'en parler. On n'est pas au courant de tout, même si on s'informe. Je connais bien Donetsk, on avait fait l'Euro-2012 là-bas avec les Bleus. La ville a souffert énormément. Mais on est venu ici pour gagner un match de Ligue des champions. Quel que soit l'environnement, il faut se concentrer sur le principal, le match."
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