Débordements au Stade de France : la polémique ravivée par la suppression des vidéos de surveillance
Les images de vidéosurveillance étaient un élément de preuve qui aurait pu faire avancer les enquêtes en cours après les violences qui ont eu lieu lors de la finale de la Ligue des champions du 28 mai. Plusieurs sources de vidéosurveillance - celles du Stade de France et de la RATP - ont été automatiquement supprimées, faute d'avoir été demandées dans les temps par la police et la justice.
Jeudi 9 juin, le Sénat a connu une scène d’agitation. Erwan Le Prevost, un représentant de la Fédération française de football, a lancé un nouveau scandale concernant les incidents qui ont émaillé la finale de la Ligue des champions du 28 mai. Il concerne les images de vidéosurveillance autour du stade. "Les images sont disponibles pendant sept jours. Au bout de sept jours, elles sont automatiquement détruites et la seule façon [de les récupérer], c’est qu’on aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations", a déclaré Erwan Le Prevost. Ces réquisitions n’ont pas eu lieu. Les autorités n’ont pas demandé la vidéosurveillance des images qui ont choqué le monde entier.
Des images effacées automatiquement
Pour obtenir des images de caméra et les conserver, un officier de police judiciaire (OPJ) ou un procureur doit en faire la demande via une réquisition judiciaire, c’est-à-dire un courrier officiel. Cela a été fait pour les caméras aux alentours du stade, qui appartiennent à la police. En revanche, les enquêteurs n’ont rien demandé à la société privée du Stade de France, qui gère 220 caméras. Si personne ne demande ces images, elles sont effacées et c’est ce qu’il s’est passé. Les enquêteurs n’ont pas non plus demandé les images de la RATP, donc elles ont été purgées. Seules celles de la SNCF ont été conservées.
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