Dynamo Kiev-Manchester City : Pourquoi Manchester City va enfin passer le cap des 8e de finale
Parce qu’enfin le tirage au sort sourit à City
Que ce soit avec Roberto Mancini ou Manuel Pellegrini, Manchester City n’a jamais dépassé les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Pour son retour sur la grande scène européenne lors de la saison 2011-2012, City avait trébuché dès les poules. Tombés avec Villarreal, Bayern Munich et Naples, les Citizens avaient été rebasculés en Ligue Europa. La saison suivante, rebelote. Les hommes de Mancini héritent du "groupe de la mort" (Real Madrid, Dortmund et l’Ajax). Ils terminent derniers avec 3 points et aucune victoire. Même s’ils n’ont pas été épargnés par le tirage, les dirigeants mancuniens n’ont pas toléré de tels ratés. Ce passif en C1 coûtera son poste à Roberto Mancini. Son remplaçant, Manuel Pellegrini, fait mieux. En deux éditions, il a atteint deux fois les huitièmes de finale. Mais là encore, la (mal)chance s’en mêle. A chaque fois, ils croisent le FC Barcelone. Deux éliminations : 0-2, 2-1 en 2013/2014 et 1-2, 1-0 en 2014/2015. Pour la première fois en quatre participations, le tirage au sort sourit aux Citizens. Le Dynamo Kiev, leur adversaire mercredi soir, leader ex aequo du championnat d’Ukraine avec le Chakhtior Donetsk, n’est pas le Barça. Et ça peut tout changer.
Parce que City a fait ce qu’il fallait en poule
Cette saison, City a hérité d’une poule relevée. Un peu moins que par le passé, mais corsée tout de même avec le FC Séville, la Juventus Turin et le Borussia M’Gladbach. La défaite d’entrée à l’Etihad Stadium contre le champion d’Italie (1-2) a mis les Anglais dos au mur. Les hommes de Manuel Pellegrini ont parfaitement réagi en enchaînant trois succès : le premier en Allemagne, puis lors de la double-confrontation avec les Espagnols. A Turin, en revanche, ils ont, à nouveau, chuté avant de terminer le travail sur leur pelouse contre M’Gladbach (4-2). Quatre succès, deux défaites, 12 points et une première place du groupe D qui change tout. Le meilleur bilan de City en quatre éditions. Un signe que les Citizens ont enfin pris la mesure de la grande scène européenne. Protégé par sa première place, City a pu attendre le tirage au sort plus confiant.
Parce que Pellegrini a préparé son équipe
Manuel Pellegrini va quitter Manchester City à la fin de la saison. Après trois ans en Angleterre, un titre de champion (2014) et une Coupe de la Ligue (2014), le Chilien va laisser sa place à Pep Guardiola. Lors de sa dernière saison à Malaga, il avait mené le petit club espagnol jusqu’en quart de finale de la C1 et avait fait trembler le futur finaliste, Dortmund (0-0 à l’aller à Malaga, défaite 2-3 au retour en Allemagne). Il rêve sûrement d’offrir aux Citizens et à leurs dirigeants qataris, un premier quart de finale de C1. Le technicien a mis toutes les chances de son côté en faisant souffler ses cadres ce week-end pour le quart de finale de Coupe d’Angleterre. A Chelsea, Pellegrini a aligné un onze quasiment bis. Résultat, une lourde défaite 5-1 mais du repos salvateur pour un groupe décimé par les blessures. Contre Chelsea, Pellegrini ne disposait que de 13 joueurs valides parmi le groupe pro, ce qui a motivé cette composition rajeunie. Mais contre le Dynamo, David Silva, Raheem Sterling, Kun Aguero, Vincent Kompany, Yaya Toure ou encore Nicolas Otamendi et Joe Hart devraient faire leur retour.
Parce que le championnat ukrainien est en pleine trêve
Si City ne connaît pas de repos dans le championnat anglais, notamment en hiver où tous les autres grands championnats s’arrêtent, son adversaire, le Dynamo Kiev, lui n’a pas encore repris la compétition nationale. Oui nous sommes fin février, mais l’Ukraine, comme la Russie, met entre parenthèse son championnat durant l’hiver. Les Ukrainiens ont joué leur dernier match officiel le 9 décembre 2015 contre le Maccabi Tel-Aviv en Ligue des champions (victoire 1-0). Depuis ? Que des matches amicaux (13 au total) contre des équipes du continent pour un bilan de sept victoires, trois nuls, trois défaites. Malgré le sérieux de la préparation et la multiplication des matches, rien ne remplace la compétition. Malgré l’avantage d’accueillir pour ce retour à la C1, le Dynamo pourrait avoir du mal à repartir.
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