Foot : l'interdiction de déplacement des supporters du FC Séville est "difficile à comprendre", regrette le maire de Lens

"On n’a pas joué la Champions League depuis 20 ans, c’était l’occasion aussi de finir ce parcours-là des groupes avec une fête", se désole Sylvain Robert.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Nord
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Les supporters du FC Séville (photos d'illustration). (FERENC ISZA / AFP)

L'interdiction de déplacement des supporters de foot du FC Séville est "difficile à comprendre", "c’est surtout un esprit de fête", regrette Sylvain Robert, le maire (PS) de Lens, invité mardi 12 décembre de France Bleu Nord. Le Racing club de Lens joue mardi soir au stade Bollaert pour le sixième et dernier match des phases de groupe de la Ligue des champions face au FC Séville. À quelques heures de la rencontre, la préfecture du Pas-de-Calais a pris un arrêté lundi pour interdire le déplacement des supporters de Séville, confirmant les annonces faites dimanche par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Parmi les arguments avancés par la préfecture pour interdire le déplacement des supporters, il y a l’enjeu du match. Le perdant peut être éliminé de toute compétition européenne. Et puis il y a eu aussi le décès d’un supporter à Nantes, il y a dix jours. "Par rapport aux différentes réunions préparatoires qu’il y a eues pour le match de Séville, il n’était pas classé comme un match à risque, pointe Sylvain Robert, loin de là même par rapport à ce qu’on a déjà pu voir en Ligue des champions ou dans certains matches de championnat. Et puis, on joue peut-être la suite de la compétition européenne mais c’est surtout un esprit de fête. On n’a pas joué la Champions League depuis 20 ans, c’était l’occasion aussi de finir ce parcours-là des groupes avec une fête, avec un public complémentaire au public lensois".

Pas un match à risque, selon le maire

Selon Sylvain Robert, la jauge de supporters ne présentait pas de danger. "C’était une jauge de 300 supporters donc on n’était pas sur un déplacement massif de supporters sévillans qui venaient pour accompagner leur équipe sur le dernier match et en même temps pour faire la fête". Le club de Séville a déposé un recours, en lien avec des supporters français. Il va être examiné mardi matin par le Conseil d’État, rappelle France Bleu Nord. "Je comprends la réaction des Sévillans. Comme eux c'est la stupeur, cette interdiction. Je soutiens leur démarche", appuie le maire.

"Il faut saluer aussi les supporters lensois qui ont accompagné avec de vraies valeurs du territoire les supporters sévillans parce que c’est d’abord un partage, souligne Sylvain Robert. On pousse nos équipes, on pousse nos couleurs, mais à la fin du match, c’est aussi le fair-play. Cette jauge limitée, c’est un public qu’on aurait pu amener dans notre secteur, qui aurait découvert le stade Bollaert avec beaucoup d’atouts à faire partager. Autant d’ambassadeurs potentiels qui demain ne pourront pas faire la valorisation de notre territoire, regrette le maire de Lens. Là, on veut garder l’esprit de fête de la Coupe d’Europe".

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