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Guardiola et Manchester City remportent le duel de tacticiens face au Real Madrid de Zidane

Pari réussi pour Guardiola : grâce à ses choix forts, le technicien catalan, honni à Madrid, a permis à Manchester City d'aller gagner son huitième de finale aller de Ligue des champions 2-1 mercredi face au Real Madrid de Zinédine Zidane, qui a perdu Sergio Ramos pour le match retour.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (JAVIER SORIANO / AFP)

Gabriel Jesus a égalisé de la tête (78e) sur un centre piqué du capitaine Kevin de Bruyne après l'ouverture du score d'Isco (60e) pour le Real, et Raheem Sterling a provoqué le penalty de la victoire transformé par de Bruyne (80e). Deux buts à l'extérieur qui mettent les "Citizens" en bonne voie pour le match retour, où le Real sera privé de son capitaine Sergio Ramos, exclu pour une faute en position de dernier défenseur (86e). Manchester City, menacé par une sanction de l'UEFA qui doit le priver des deux prochaines Coupes d'Europe (2021, 2022) pour avoir enfreint les règles du fair-play financier, tient à sa "dernière" européenne : avec ce succès à Madrid, les Citizens, distancés à 22 points de Liverpool en championnat, font désormais de la Coupe aux grandes oreilles leur priorité N.1.

Et les fans mancuniens l'ont bien fait comprendre, en entonant des chants "Fuck UEFA" ("UEFA, on t'emm...") avant le coup d'envoi, répondant ainsi aux sifflets adressés par le Santiago-Bernabéu à l'ancien joueur et entraîneur du rival FC Barcelone, Pep Guardiola. Mais force est de constater que les paris du cerveau catalan ont été payants : le technicien avait choisi de titulariser Gabriel Jesus en lieu et place de Sergio Agüero, et il s'est montré décisif avec le premier but anglais. Il avait décidé de faire débuter Sterling, de retour de blessure, sur le banc, et lui aussi s'est montré décisif à son entrée, en provoquant le pénalty de la victoire, transformé par le capitaine De Bruyne (80e).

Retournement imprévisible

Un renversement de situation presque imprévisible au vu de la première période, insipide, où les Mancuniens ont été neutralisés par le pressing madrilène, se contentant de faire des passes en arrière, en temporisant, puis en se débarrassant du ballon par de grandes passes lobées inoffensives. Tant et si bien que, dans un premier temps, c'est plutôt Zidane qui avait remporté cette première manche du duel des cerveaux du football. Lui aussi avait pris un risque, en titularisant Vinicius (19 ans)... et le jeune ailier gauche brésilien lui a un temps donné raison, en se montrant tranchant dans ses prises de balle, et en offrant le ballon du but à Isco (60e).

Il s'agit de la deuxième défaite de rang pour le Real Madrid, après son revers en Liga sur le terrain de Levante, samedi dernier (1-0), et le troisième d'affilée sans victoire. Une terrible perte de vitesse et des questions en pagaille pour les hommes de Zidane, à quatre jours du Clasico....

City, aux anges

Deux gros points négatifs, surtout : une défense incapable de montrer de l'assurance, en témoigne l'exclusion du capitaine Sergio Ramos en fin de match, et sa grosse bourde (45e) rattrapée par Casemiro ; et une attaque toujours aussi rouillée, avec Karim Benzema encore muet, pour son 100e match de Ligue des champions sous le maillot de la "Maison blanche". A chaque fois que les Madrilènes ont serré l'étau pour réduire les espaces des Citizens, ils ont récupéré des ballons précieux... mais rares. Et l'absence d'Eden Hazard, victime d'une rechute de sa fracture à la cheville droite samedi, s'est aussi cruellement fait sentir. Le Real Madrid a manqué d'appels en profondeur et de changements de vitesse pour déstabiliser City.

Soirée de rêve en Espagne pour les Citizens, donc, avec un seul bémol : la probable blessure du défenseur français Aymeric Laporte (25 ans), qui revient d'une longue blessure à un genou, a été contraint de sortir à la 33e minute (remplacé par Fernandinho). Mais même sans le Français, Guardiola, détesté au Bernabéu, se trouve dans les meilleures conditions pour détrôner le "roi" de la compétition, comme il a nommé le Real Madrid, et son rival adoré, Zinédine Zidane.

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