Hubert Fournier :"S'inspirer du derby"
C'est le dernier match européen de l'OL à Gerland et il est capital. Comment comptez-vous l'aborder ?
"Il faut essayer de se reporter au match contre Saint-Etienne. C'était là aussi un dernier derby à Gerland. Cela nous avait plutôt bien réussi en y mettant de l'engagement, un peu de folie et une grande concentration, une bonne organisation. Nous avons eu aussi une équipe qui a été disciplinée de bout en bout. Nous avons gagné. Ce n'est pas un secret, c'est comme cela qu'on peut y arriver. Nous avons bien vu qu'à Nice, avec des déficits dans les points que je viens de préciser, la rencontre a une autre tournure avec un résultat opposé".
Dans quel état d'esprit êtes-vous après la défaite à Nice ?
"Dans un état d'esprit de rachat. Cela nous remet aussi devant nos difficultés par moments. Cela nous prouve que sans un maximum de concentration, d'organisation et d'engagement, notre équipe aura des difficultés à avoir des résultats sur la durée. Le contraste est saisissant entre le derby et le match à Nice".
Votre équipe va présenter une nouvelle fois une charnière centrale inédite ?
"Oui, Christophe Jallet souffre depuis le match à Nice, d'une fracture d'une côte flottante alors que Samuel Umtiti, victime d'un coup sur un genou contre Saint-Etienne, il y a deux semaines, ne sera pas rétabli à temps. Comme quoi, il n'y a pas que les Stéphanois qui ont eu des dommages collatéraux après le derby. Ce sont des défections dans le même secteur, en défense et cela nous pénalise fortement. Effectivement, notre charnière sera encore renouvelée. Ce sont les aléas de cette saison entre les suspensions et autres blessures, nous avons été contraints de modifier un secteur de jeu très important. Nous n'avons livré que quatre matches, depuis le début de saison avec la même charnière centrale qui est un vrai casse-tête. C'est un véritable défi à tous les matches de devoir recomposer une charnière, de trouver des automatismes. C'est quand même là-dessus que se bâtit une équipe. Le résultat de Nice nous le démontre, quand on est pas performant dans ce secteur, il est difficile de faire des performances".
Depuis 2004, 24 équipes n'avaient qu'un point après quatre journées et aucune ne s'est qualifiée en 8e de finale. Qu'en pensez-vous ?
"Ce sera un drôle d'angle d'aller dans ce sens là pour la causerie. Cela laisserait entendre que nous n'avons aucune chance. Dans une année normale, nous serions déjà condamnés. Il faut croire que cela n'en est pas une dans ce groupe H. Nous sommes encore en vie. Nous n'avons pas notre destin entre nos mains. Cela nous oblige à faire un sans faute. Il faut être à la hauteur du dernier rendez-vous de Gerland. Et en fonction du résultat, il sera temps de voir nos chances si elles sont encore intactes dans la compétition".
Quel est votre sentiment sur cette équipe de La Gantoise ?
"Nous craignons l'ensemble de cette formation et non un joueur en particulier car elle nous avait par moment à l'aller mis en difficulté. Il y a quelques individualités à l'image de son avant-centre Laurent Depoitre qui est à surveiller. C'est un attaquant de surface qui pèse sur une défense mais généralement c'est le collectif de cet adversaire dont il faut se méfier".
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