Hulk montre les muscles
Dos au jeu à 45 mètres des buts adverses, Hulk contrôle le ballon, résiste à la charge de Kehl, se retourne, crochète Nuri Sahin et envoie un missile dans la lucarne de Weindenfeller. Le gardien allemand est sur la photo mais ne peut rien pour stopper la roquette de l'attaquant brésilien (15e). Loué pour sa puissance et sa vitesse, l'ancien buteur du FC Porto a encore fait parler ses deux principales qualités. En début de seconde période, une nouvelle fusée quitte le pied gauche de l'Auriverde mais n'accroche pas le cadre (51e). Quelques minutes avant la pause, suite à un une-deux, son débordement supersonique avait fait trembler l'arrière-garde allemande. Sur la pelouse du Signal Iduna Park, le natif de Campina Grande a réussi à éclipser son illustre homologue Robert Lewandowski. Il a été le principal détonateur d'un Zénith Saint-Pétersbourg limité.
Contester la hiérarchie en sélection nationale
Parti en Russie contre 60 millions d'euros en 2012, l'ex-artilleur du championnat portugais (54 buts en 99 matches) revient sur le devant de la scène au bon moment. Installé en sélection brésilienne depuis trois saisons, Hulk peine à s'imposer face à la concurrence de Fred, Neymar ou Jô en pointe. Capable de s'exiler sur les côtés, celui qui sévissait dans le championnat japonais au début de sa carrière doit faire avec celle de Willian, Oscar voire Ramires, jeunes loups aux dents longues. A 27 ans, le "Géant Vert" n'a plus de temps à perdre s'il veut grimper dans la hiérarchie et profiter au mieux du Mondial sur ses terres. D'autant qu'il est le seul des trois avant-centres à ne pas avoir scoré lors de la dernière Coupe des Confédérations malgré cinq apparitions et la victoire finale des quintuples champions du monde.
Voir un grand club européen?
Avec 4 buts en 8 matches de Ligue des champions cette saison, l'attaquant de Saint-Pétersbourg revient au zénith. Comme lorsqu'il empilait 8 réalisations en 16 sorties européennes chez les Bleu et Blanc de Porto il y a trois ans. En s'exilant vers l'Oural, la bête, 1,80 mètres, 80 kilos, a choisi des chemins de traverse. S'il n'a jamais cessé de martyriser défense et filets adverses de ses frappes de mule (16 réalisations en 34 matches dans le championnat russe), il est quelque peu tombé dans l'oubli. Avec ses coups de fusil face à l'Atletico Madrid en phase de poule et au Borussia ce soir, Hulk s'est rappelé au bon souvenir de tous. Malgré l'arrivée prochaine d'André Villas-Boas sur le banc de la formation russe, l'attaquant aux 33 sélections sous le maillot brésilien pourrait prendre le large. Et à grands coups de pied, se faire une place dans les plus beaux effectifs européens. Mieux entouré, le char brésilien pourrait se muer en arme de destruction massive.
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