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L'Atlético, ce "petit" qui se mue en grand

L'épouvantail peut-il devenir roi ? Equipe redoutable, l'Atlético Madrid ferait presque figure de favori de la Ligue des champions à l'heure de briguer une qualification pour la finale ce soir (20h45) face au Bayern Munich, battu en demi-finale aller (1-0). Avec le plus petit budget des quatre demi-finalistes (194 millions d'euros), l’Atlético ne reste pas moins l’équipe la plus proche d'aller à Milan le 28 mai pour la troisième finale de son histoire.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Saul Niguez, unique buteur du match (GERARD JULIEN / AFP)

Quarante ans sont passés mais le souvenir reste dans toutes les têtes des supporters colchoneros. En 1974, les Munichois privaient l’Atlético d’un premier sacre européen (1-1 a.p., 4-0 en match d'appui). Et s'ils refusent d’utiliser le mot "revanche", les hommes de Diego Simeone seraient ravis d’éliminer le Bayern de la compétition.

"L'Atlético est parvenu à soutenir la comparaison avec le Real Madrid et le FC Barcelone et c'est, selon moi, leur grand titre de gloire", résumait avant le match aller l'entraîneur du club bavarois Pep Guardiola.

Griezmann: "On ne lâchera pas"

Le retour s'annonce brûlant pour le Bayern: à l'Allianz-Arena, il s'agit de marquer au moins un but à la meilleure défense de Liga (16 buts encaissés en 36 journées) pour arracher la prolongation, ou bien de gagner par deux buts d'écart au minimum.

Sur le papier, l'opération semble à la portée des Allemands. Mais face à une équipe qui n'a subi que huit défaites toutes compétitions confondues cette saison et aucune par plus d'un but d'écart, la tâche s’annonce plus compliquée. Et les guerriers de Simeone restent sur six matches consécutifs sans but concédé, grâce à une discipline et une solidarité impressionnantes. "Tout le monde défend et c'est notre jeu, notre tactique. On est à fond là-dessus et on ne lâchera pas", a résumé l'attaquant français Antoine Griezmann, meilleur buteur de l'Atlético avec 30 buts toutes compétitions confondues cette saison. Le mur "colchonero" devrait par ailleurs recevoir un renfort de poids avec le retour de blessure de l'Uruguayen Diego Godin, patron de la défense.

Guardiola au pied du mur

Pour Guardiola, c'est la dernière chance de décrocher enfin une finale avec le Bayern, après deux échecs successifs en demies et avant de quitter le club cet été pour rejoindre Manchester City.
Le technicien catalan est néanmoins sous le feu des critiques pour n'avoir pas titularisé Thomas Müller à l'aller. Et son équipe, neutralisée par Mönchengladbach samedi (1-1) et peu brillante ces dernières semaines, devra encore patienter pour décrocher son 4e titre consécutif en Bundesliga...

Mais le Bayern a des réserves. On se souvient encore du huitième de finale face à la Juventus Turin où, menés 2-0, les hommes de Guardiola avaient refait leur retard pour finalement s’imposer 4-2 en prolongation. "Le Bayern reste favori, sans aucun doute", a lancé l'attaquant Fernando Torres au micro de Radio Marca. "Personne ne serait surpris de voir le Bayern gagner sur son terrain par plus d'un but d'écart." Personne ne serait surpris non plus de voir l'Atlético Madrid museler à nouveau le club quintuple vainqueur de la C1. Et se poser, l'air de rien, en favori de l'épreuve-reine européenne.

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