L'Atlético Madrid tombe de haut à Leverkusen (1-0)
Onze buts en neuf matches pour Antoine Griezmann, et seulement trois défaites pour l'Atletico Madrid depuis le début de l'année, soit 12 matches. Avec un tel rendement, sans oublier le retour de l'ancien joueur du Bayern, Mandzukic, sur les terrains allemands, l'équipe espagnole avait tout pour être présenté comme le favori de ce match. D'autant qu'en face, le Bayer Leverkusen a très mal digéré les fêtes avec seulement une victoire en 2015 (en cinq matches) et la bagatelle de 9 buts encaissés sur les trois dernières rencontres.
Oui mais voilà, Roger Schmidt, le coach allemand, avait prévenu: "Nous voulons montrer à nos supporteurs dès la première minute que nous avons nos chances". Eliminés l'an dernier à ce stade de l'épreuve par le PSG, le Bayer a suivi le conseil à la lettre. Dès l'entame de la rencontre, les Allemands imposaient un rythme infernal. Un premier tir non cadré de Bender (7e) donnait du crédit au discours du technicien. Le premier corner en ajoutait une couche à la 12e, avec une reprise de Wendell déviée par Spahic, et un sauvetage devant sa ligne d'un défenseur de Madrid. Puis, à la 26e, Spahic décoche une frappe tendue qui vient heurter violemment l'équerre gauche du but espagnol. Ce début de match, ajouté à quelques contacts très virils, font monter la température d'un cran sur le banc de touche, avec un face-à-face entre Diego Simeone et Schmidt (32e). Et en quatre minutes, le technicien argentin doit tour à tour remplacer Siqueira (38e) puis Niguez (42e), blessés. Entre temps, Grizemann a vu le portier adverse lui enlever un ballon juste au-dessus de sa tête (39e) sur l'une des plus belles occasions de son équipe. La plus belle arrive dans le temps additionnel de cette première période, avec une volée de Tiago, repoussée d'une main ferme par Leno.
Simeone perd Godin et Tiago pour le match retour
La pause semble avoir redonné de l'allant au collectif madrilène, qui revient sur la pelouse avec la ferme intention de prendre le contrôle du match. Mais à la 57e, sur une formidable accélération de Bellarbi devant la surface, ce dernier temporise avant de glisser dans son dos à Calhanoglu qui trompe d'une frappe puissante Moya (1-0). Cette ouverture du score ets logique au vu de la première période. Après ses deux changements contraints, Simeone tente le seul coup qui reste à sa disposition: faire entrer Fernando Torres, qui remplace Turan qui était incertain avant le match (64e). Mais les Colchoneros ne trouvent pas plus de solutions, même si l'ancien de l'AC MIlan inscrit un but en poussant le ballon de la tête au fond des filets à la 75e minute. Mais l'arbitre le refuse, estimant que le ballon était sorti en 6m lors du corner. Et une minute après, Tiago, pour un deuxième avertissement, était exclu. Son absence, pénalisante cans cette fin de match, le sera encore plus au match retour, d'autant que Godin, averti lui-aussi, sera suspendu au retour.
C'est donc bien une soirée de cauchemar qu'a vécu le vice-champion d'Europe à Leverkusen. Et les dix cartons jaunes sortis plus un rouge montrent bien tout l'engagement mis par les deux équipes dans ce 8e de finale aller. "Ce résultat rend la tache plus difficile pour la seconde manche mais on a toujours notre chance", a commenté le capitaine espagnol Gabi.
Déclarations
Roger Schmidt (entraîneur de Leverkusen): "On peut très bien se satisfaire du 1-0. On a eu toutes les occasions. On voit ce résultat comme une belle chance d'atteindre les quarts de finale. L'équipe a été exceptionnelle. Elle a laissé peu de chance, a toujours été tournée vers l'offensive et a montré de la maturité. C'est pourquoi on a décroché une victoire méritée."
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