L'enfer placide de Stamford Bridge
Bienvenue à Stamford Bridge, l'arène du Chelsea Football Club. Un stade mythique, où règne une atmosphère de triomphe glacial et quasiment systématique. Cette saison, c'est flagrant : excepté la victoire surprise du FC Bâle en C1 (1-2) et le récent accident de parcours contre Sunderland (1-2) les hommes de José Mourinho n'ont perdu aucun match dans l'enceinte du stade situé sur Fulham Road, renversant même quelques situations mal embarquées. Le deuxième acte du quart de finale de C1 face à Paris (2-0) en est un exemple. Toujours est-il que, si une victoire de l'Atlético n'est pas inenvisageable, elle n'est en tout cas pas attendue. Car chaque semaine, se joue à Stamford Bridge la même scène : celle d'une victoire de l'actuel dauphin de Liverpool.
A domicile, des statistiques mirifiques
C'est vrai, le dernier match qu'ont disputé les partenaires de David Luiz sur leur pelouse, ils l'ont perdu. C'était face à Sunderland (1-2), il y a un peu moins de deux semaines, et l'insuccès concédé par les Blues brisait une incroyable série de 77 matches sans défaite à Stamford Bridge. Un revers pas si anecdotique, puisqu'il a sérieusement compromis leurs chances de devenir champion d'Angleterre. Aussi, si les hommes de Mourinho ont parfois des difficultés à trouver le chemin des filets à l'extérieur, c'est loin d'être le cas à Walham Green. Les Blues y ont inscrit un total de 43 buts en 18 matches de Premier League, soit une moyenne de 2,5 buts par match. Sur leurs six dernières rencontres de Premier League, les Blues ont marqué 18 buts, dont quatre face à Tottenham, et six face à Arsenal. Derrière, les Londoniens n'ont encaissé que 3 buts en 2014 à Stamford Bridge, toutes compétitions confondues.
Transcendant, mais pas pressant
Là est tout le paradoxe : le public du club londonien est l'un des plus paisibles d'Angleterre, et pourtant, il porte ses poulains vers le succès de manière quasi systématique. En novembre dernier, José Mourinho s'était toutefois montré dépité par le mutisme de ses "supporters" :"C’est la nature de Stamford Bridge", avait déclaré le technicien portugais. "Nous savons que l’ambiance n’y est pas très chaude". Place forte du hooliganisme dans les années 1980, Chelsea est clairement rentré dans le rang. Un phénomène largement imputé à la moyenne d'âge élevée du public londonien, laquelle est explicable par le coût exorbitant des abonnements. Sans parler de l'afflux des touristes étrangers, qui contribue à commuer les vrais supporters en spectateurs.
Ce mercredi, à Stamford Bridge, les partenaires de Diego Costa ne crouleront pas sous la pression de supporters déchaînés. Mais le calme relatif des fans des Blues n'est en aucun cas gage de sécurité. Récemment, le PSG l'a appris à ses dépens.
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