L'OL touche la crise du bout du doigt
"Il n'y a pas de crise. Les joueurs et Bruno Genesio font du bon travail. On va s'accrocher". Comme souvent lorsque son équipe est en difficulté, Jean-Michel Aulas est le premier à dégainer la lance à incendie pour éteindre tout départ de feu autour de ses joueurs, de son entraîneur et de son club. Quitte à verser rapidement dans la langue de bois comme il en a pris l’habitude depuis plusieurs années. Mais si la défaite face à la Juventus hier est plus frustrante qu’inquiétante, elle sonne comme une première alerte pour un club proche du précipice.
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Pire départ depuis 34 ans
Tombés dans le groupe H aux côtés de la Juventus, finaliste de l’édition 2015, et de Séville, triple tenant du titre de la Ligue Europa, la tâche paraissait déjà compliquée dès le départ pour les Rhodaniens. Après trois matches et une victoire pour deux défaites - et si la qualification reste encore possible -, les quatre points qui séparent l’OL de la Juve et de Séville semblent désormais très difficile à combler. D’autant que les joueurs de Bruno Genesio se déplaceront dans deux semaines dans le Piémont, là où la Juventus ne s’est plus inclinée depuis août 2015.
Mais ce n’est pas forcément en C1 que le bât blesse. Seulement huitième de Ligue 1, l’OL en est déjà à quatre défaites en neuf matches de championnat, dont certaines assez inquiétantes dans le jeu face à Dijon (4-2) ou à Lorient (1-0). Toutes compétitions confondues, le bilan se ternit encore plus avec sept défaites en treize rencontres, soit le pire départ de l’histoire du club depuis 34 ans. Une situation inconcevable avec les ambitions et les ressources du club rhodanien qui pointe déjà à six points du podium et à dix points du leader Niçois.
Guingamp, déjà un tournant
Un début de saison peu ou prou identique à celui de la saison dernière. Un OL bien en dessous de son niveau, un départ catastrophique en championnat et une piteuse quatrième place en Ligue des Champions derrière Valence, La Gantoise et le Zénith… Il avait fallu un électrochoc sur le banc avec le débarquement d’Hubert Fournier, remplacé par Bruno Genesio, pour voir le club Rhodanien enclencher la deuxième et terminer la saison en dauphin du PSG.
Adepte des deuxièmes parties de saison en boulet de canon, Lyon aura de quoi se refaire la cerise avec une campagne en Ligue Europa au printemps si les joueurs de Genesio ne gâchent pas tout lors des trois derniers matches de poule de C1. Une petite coupe d'Europe qui pourrait donner des idées à Fékir et consorts qui, malgré la défaite d'hier, ont donné quelques satisfactions dans le jeu et dans les idées. Mais en attendant l'arrivée de possibles hirondelles européennes au printemps, Lyon accueille Guingamp samedi au Parc OL pour un match qui, s'il venait à se terminer par une nouvelle déconvenue, pourrait bien plonger définitivement l'OL dans la crise. N'en déplaise à Jean-Michel Aulas...
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