L'OL vers la sortie, le Zenith déjà en 8e
Les 8e de finale de la Ligue des Champions sont si loin. Et une place en Ligue Europa devient hypothétique après le succès de La Gantoise sur Valence (1-0). Bref, c'est une soirée de cauchemar pour l'OL. Après quatre journées, l'équipe ne compte qu'un maigre petit point, très loin du sans-faute du Zenith, leur vainqueur du soir. Les supporteurs lyonnais ont eu beau entonner la Marseillaise à cinq minutes du terme de la rencontre, le coup est rude, à quatre jours du derby contre Saint-Etienne. Mais les Lyonnais sont habitués à montrer deux visages très différents sur la scène européenne et nationale.
Et en ce mercredi soir, on ne peut pas dire qu'ils aient réalisé un mauvais match. Possession de balle (68% en 1e période), agressivité à bon escient en début de rencontre, volonté de presser, ils avaient mis les bons ingrédients pour bien commencer le match. Mais les Russes ont montré un sang-froid et un sens du réalisme bien supérieurs. Après un premier quart-d'heure délicat, ils ont montré le bout de leur nez. Un centre dévié par Lopes sur Danny qui reprenait mais Umtiti dégageait devant sa ligne (17e), un face-à-face perdu par ce même Danny face au portier portugais (21e), et enfin le coup d'éclat. Alors que Lyon bénéficiait d'un corner, le Zenith récupérait le ballon et partait en contre. Hulk entrait dans la surface, temporisait sur le côté droit, puis accélérait sur 5m pour prendre de vitesse Bedimo et adresser un centre en retrait parfait pour Dziuba qui trouvait les filets (25e).
Manque de réalisme criant
Cette ouverture du score survenait juste après un centre-tir de Bedimo repoussé des poings par le portier russe (23e), avant une reprise à côté de Tolisso sur un centre en retrait de Valbuena (30e), et surtout avant cette énorme occasion vendangée par Yanga-Mbiwa, incapable de cadrer sa reprise dans le but vide après un tir de Gonalons repoussé encore par le gardien adverse (32e). Et que dire encore de cette puissante frappe de Bedimo, qui heurtait la barre transversale à la 36e minute. Ou bien encore Tolisso, lancé par Lacazette dans la surface, mais trop court pour devancer la sortie de Lodygin (38e). Le manque de réussite, ou de réalisme, voilà ce qui faisait la différence dans cette première période. Dans cette Ligue des Champions, ils ont tiré à 74 reprises, pour deux petits buts. C'est très maigre.
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En deuxième période, le scénario était identique. Et à la 57e minute, sur un nouveau contre encore une fois mené par Hulk, le Brésilien accaparait les défenseurs avant de glisser à Dziuba qui effleurait suffisamment le ballon pour l'envoyer dans le but, malgré le retour de Tolisso (2-0). Cet attaquant inscrivait ainsi son 19e but en 25 matches. Et pour enfoncer le clou, le capitaine Gonalons écopait d'un deuxième avertissement, synonyme d'expulsion à la 72e minute, imité par Anyukov à la 89e minute côté russe. Et à la 91e minute, Yanga-Mbiwa réduisait le score à la 91e minute, mais le but était refusé pour hors jeu. Quand cela ne veut pas...
Le Zenith est désormais en 8e de finale de la Ligue des Champions. Lyon n'est pas encore éliminé, mais cela en prend le chemin puisque jamais aucune équipe ne s'est qualifiée pour les 8e en ne comptant qu'un point après quatre matches. Et pour être reversé en Ligue Europa, il faudra que les hommes de Hubert Fournier s'imposent le 24 novembre prochain dans ce même stade contre La Gantoise. Sinon, l'Europe se jouera sans eux.
Réactions
André Villas-Boas (entraîneur du Zenit St-Pétersbourg) : "Notre objectif était de jouer la contre-attaque. Nous avons eu aussi la possession du ballon. C'est la première fois que nous avons eu une meilleure possession que l'adversaire. Nous avons eu des chances, mais Lyon a raté sa chance en première période et nous avons été heureux sur certaines situations. Nous avons su jouer très bien collectivement, tout en conservant un bloc compact. Je suis satisfait de cette qualification très importante pour le Zenit, le football russe et son coefficient UEFA. Lyon a des joueurs importants blessés comme Fekir. Au final, nous avons été efficaces dans la finition, ce qui n'a pas été le cas des Lyonnais, qui ont tiré 23 fois au but. L'efficacité a été la clé du match, car le Zenit a su être réaliste. Pour nous, tout a fonctionné. Les matches de Lyon contre La Gantoise et Valence ont aussi été bons, mais il n'y a pas eu, là non plus, le résultat au bout".
Hubert Fournier (entraîneur de Lyon) : "Nous sommes forcément déçus, car sur la première période nous avons montré que nous avions envie de gagner. Nous sommes tombés sur une équipe habile défensivement et réaliste offensivement. Nous n'avons pas su profiter de nos temps forts. L'efficacité est une valeur essentielle dans ces matches de Ligue des champions. Le Zenit pratique très bien le contre sur tous les matches, car il a des joueurs qui ont les caractéristiques pour le faire. Pour la suite et une éventuelle qualification en 8es de finale ou en Europa league, nous ne sommes pas là pour faire des comptes d'apothicaires. Il faudrait bien gagner au moins un match dans cette phase de poules. Il apparaît miraculeux que l'on puisse encore espérer mathématiquement se qualifier. Notre ratio frappes et tirs cadrés est famélique, mais cela veut dire que nous nous créons des occasions. Cela veut dire également que nous avons eu l'initiative. Nous retrouvons Alexandre Lacazette avec un bon niveau. C'est encourageant pour les prochaines rencontres et c'est l'un des points positifs de la soirée."
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