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Le Bayern humilie City, CR7 double

Le choc de la 2e journée de la Ligue des Champions s'est résumé à une démonstration du Bayern Munich, sur le terrain de Manchester City (3-1). Et Franck Ribéry a ouvert le score dès la 7e minute, montrant le chemin aux siens qui ont asphyxié les Citizens. Dans le groupe B, le Real Madrid a dominé Copenhague (4-0) grâce à un doublé de Cristiano Ronaldo et un de Di Maria. Deuxième match nul pour la Juventus, lors de la venue de Galatasaray (2-2), avec trois buts inscrits dans le dernier quart-d'heure. Tout est relancé dans le groupe A après le nul de MU à Donetsk (1-1) et la victoire de Leverkusen sur la Real Sociedad (2-1).
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Franck Ribéry, dans la défense de Manchester City, a trouvé le chemin des filets

Manchester City rêve de devenir un grand d'Europe. L'équipe a pu constater tout le chemin qui lui reste pour y parvenir. A l'Etihad Stadium, elle a fait face à l'actuelle référence européenne: le Bayern Munich.  Et le champion d'Europe en titre n'a pas perdu une minute pour imposer son jeu, montrer que la touche Guardiola commence à avoir de belles répercussions. En une demi-heure, l'équipe allemande avait atteint les 65% de possession, avec la bagatelle de 172 passes contre une trentaine aux Citizens. Un règne sans partage, ponctué par un but, de l'inévitable Franck Ribéry.

Le tir tendu et vainqueur de Ribéry

A la réception d'une longue transversale, le Français s'avançait tranquillement pour décocher une frappe tendue et puissante, que Hart ne pouvait que prolonger du bras dans son propre but (7e). A la pause, Manuel Pellegrini avait dû remuer ses troupes pour éviter une 8e défaite en 9 duels à distance avec Pep Guardiola. Car ses joueurs se lançaient à l'assaut de la défense bavaroise, mais les centres et les corners n'amenaient pas de franches occasions. Et le Bayern creusait davantage l'écart à la 56e. Une superbe ouverture d'Abala trouvait Muller, parti à la limite du hors jeu, qui n'avait plus qu'à dribbler le portier Hart pour doubler la mise. Et quatre minutes après, sur un ballon perdu à mi-terrain, City encaissait un troisième but, oeuvre de Robben qui, pour une fois, trompait son monde en emmenant le ballon sur son pied droit pour marquer (60e). Seule éclaircie dans le ciel des Citizens, l'entrée en jeu de Negredo, auteur d'un beau but en pivot du pied gauche (79e). A la 85e minute, Ribéry était sorti par Guardiola pour laisser sa place au prodige Götze, juste avant que Boateng ne soit exclu pour avoir "cisaillé" Yaya Touré en position de dernier défenseur.

Après deux matches, le Bayern a fait le plein de points, et Manchester City se trouve rattrapé par le CSKA Moscou, vainqueur un peu plus tôt de Plzen (3-2). "Je pense que c'était notre pire match", constatait Manuel Pellegrini. "Je sais que le  Bayern a toujours eu le ballon mais je pense surtout que ce n'était pas un bon  jour pour nous."

A Madrid, les remontrances de Carlo Ancelotti envers le jeu de son équipe après la défaite dans le derby madrilène ont semblé faire mouche. Il est vrai que les Danois de Copenhague n'étaient pas taillés pour donner une migraine au technicien italien, même si le sauvetage sur sa ligne de Modric, avec l'aide de la barre transversale, sur une mauvaise sortie aérienne de Casillas, faisait passer le frisson dans les tribunes (40e). A ce moment-là, les Madrilènes étaient déjà devant, depuis un but de la tête de Cristiano Ronaldo, son 4e en deux matches, sur un magnifique service de Marcelo (21e). Le Brésilien donnait le tournis aux défenseurs sur son côté gauche. Mais Karim Benzema, aux 6m face au but, avait été incapable d'en profiter, malgré un service sur un plateau, envoyant sa tête hors du cadre après une charge d'un défenseur (6e).

La talonnade de Benzema, le coup du foulard de Di Maria

Quelques jours après son altercation avec Pepe, l'attaquant français courait, se battait, mais était rarement dans les bons coups. Et lorsqu'il se muait en passeur, Di Maria plaçait son plat du pied juste à côté du poteau (25e). Mais il a tout de même reçu les applaudissements de Bernabeu. D'autant plus qu'à la 65e minute, c'était le chef d'oeuvre collectif. Dans la surface, Benzema talonnait dans la course de Di Maria qui, d'un magnifique coup du foulard, déposait le ballon sur la tête de Cristiano Ronaldo, auteur d'un doublé (2-0). Et l'avalanche se poursuivait avec un cavalier seul de Di Maria, qui repiquait sur son pied gauche pour trouver le petit filet opposé (70e). Benzema cédait sa place à dix minutes de la fin du match. Et dans le temps additionnel, Di Maria y allait également de son doublé (90e+1). Une victoire (4-0) idéale pour apaiser les tensions avec les socios. "C'est vrai ces derniers temps ç'a été un peu plus  difficile avec les supporteurs, car ils attendent beaucoup de toute l'équipe et  de moi particulièrement", a déclaré Benzema. "Aujourd'hui je me suis battu, j'ai participé au jeu,  j'ai fait une passe, j'ai bien bougé, bon je n'ai pas marqué mais l'essentiel  c'est qu'on ai gagné et pris les trois points."

La Juventus et MU neutralisés

Dans ce groupe B, tous les voyants sont donc au vert pour les Madrilènes et leur star portugaise, auteur de cinq buts en deux rencontres. Ce n'est vraiment pas le cas de la Juventus, qui enregistre un deuxième match nul. Après le (1-1) à Copenhague, à domicile, les joueurs d'Antonio Conte ont encore laissé des points s'envoler. Ils ont mal commencé face à Galatasaray, qui a ouvert le score par Drogba, qui a bien profité d'une erreur défensive entre Bonucci et Buffon pour ouvrir le score (36e). L'Ivoirien a du coup offert le premier but à son nouvel entraîneur, Roberto Mancini. Mais en toute fin de match, Vidal a égalisé sur penalty (78e), puis Quagliarella a donné un avantage qui pouvait être décisif (87e). Mais sur le coup d'envoi, Umut Bulut a de nouveau remis les Turcs sur de bons rails (88e), pour un match nul qui laisse toute les chances à cette formation dans ce groupe. "Drogba  je ne m'attendais pas à ce qu'il soit à ce niveau, il a joué seul devant, et contre la Juve", a rendu hommage Roberto Mancini.

Dans le groupe A, rien n'est fait. Les deux vainqueurs de la 1ère journée, Manchester United et le Shakhtar Donetsk, se sont neutralisés (1-1) pendant que le Bayer Leverkusen est revenu dans la course en battant la Real Sociedad (2-1) grâce à deux buts dans le temps additionnel. Rolfes (45e+1) puis Hegeler (90e+2) ont été les sauveurs allemands.

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