Le Real en quête d’exploit, avec ou sans Ronaldo
Le mauvais œil serait-il sur le Real Madrid ? Déjà battus (4-1) au match aller de sa demi-finale de Ligue des Champions, le sort semblait s’acharner sur les Merengue. Obligés de créer l’exploit pour renverser le Borussia Dortmund à Santiago Bernabeu, les Madrilènes ont craint d'être privés de Cristiano Ronaldo. Touché à cuisse gauche depuis l’échauffement qui précédait le match aller de la Ligue des Champions face à Dortmund, le ballon d’or 2008 était incertain pour la rencontre de mardi. Mis au repos lors de la victoire de son équipe face à l’Atletico Madrid (2-1) samedi, Ronaldo n’a pas non plus rejoint l’entraînement collectif de dimanche. "Ronaldo s'est entraîné en solitaire en compagnie du préparateur physique Carlos Lalin" expliquait le Real sur son site officiel.
Ronaldo, finalement présent
Même inquiétude du côté de Marca, le quotidien sportif espagnol. "Le Real continue de regarder avec préoccupation l'état de forme de Ronaldo. Le Portugais (...) continue d'être incertain pour le duel vital de mardi prochain contre Dortmund." Ce forfait aurait été un véritable coup de massue pour la Maison blanche. Depuis le début de la saison, il a compilé 12 buts dans cette compétition, faisant de lui le meilleur artificier de l’épreuve. A l’aller, c’était déjà lui qui avait entretenu l’espoir en égalisant d’une tête. Le soulagement a été à la hauteur de la crainte quand les supporters et le reste de l'Europe ont appris que le Portugais s'était entraîné normalement la veille du match et pourrait tenir sa place ce mardi. Une nouvelle confirmée par José Mourinho en conférence de presse.
La présence de CR7 est peut-être le signe que Madrid attendait? L’exploit est-il possible ? Depuis 1970, 11% des équipes (sur 115 cas) ayant perdu 4-1 à l'aller ont réussi à se qualifier. La presse madrilène en tout cas veut y croire. Un peu partout, on en appelle à l’esprit de Juan Gomez. "Juanito" pour les intimes. De 1977 à 1987, il avait porté haut les couleurs du Real Madrid. C’est lui qui lors de la saison 1985-1986 avait porté les siens contre Mönchengladbach. Battus (1-5) à l’aller, ils étaient parvenus au retour à l’emporter (4-0) dans ce qui était l'un des plus beaux retours de l'histoire de la compétition. Les Madrilènes seraient inspirés de s’inspirer de leurs glorieux aînés. Un dixième titre de Ligue des Champions passe par là. La réussite de leur saison aussi.
Première finale pour Dortmund depuis 1997 ?
Mais du côté de Dortmund, on ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Le club des jaunes et noirs s'est préparé de la meilleure des façons pour se qualifier pour sa première finale depuis 1997, l'année de son seul titre en C1. Ce weekend, avec une équipe très remaniée (dix changements !), le double champion d'Allemagne en titre est parvenu à s'imposer face à Fortuna Düsseldorf (2-1). Autant dire que l'effectif sera frais pour se déplacer dans l'antre de Bernabeu. Certes, son attaquant vedette, Robert Lewandoski n'a pas marqué en Bundesliga, mais on peut être sûr que le Polonais sera d'aplomb pour faire souffrir la défense madrilène. Au match aller, c'était lui qui à quatre reprises avait fait trembler les filets de Diego Lopez.
Lewandoski n'aura certainement pas autant de réussite au match retour. Bien décidés à remonter leur handicap, les Espagnols devraient jouer l'attaque à outrance. Ne serait-ce que pour faire plaisir à leurs supporteurs, ou faire un joli cadeau d'adieu à José Mourinho, dont le départ à la fin de saison semble acté. "Ce ne sera pas une partie de plaisir, reconnaît l'entraîneur Jürgen Klopp et on doit tout faire pour que ce n'en soit pas une pour l'adversaire non plus".
Les Merengue auront l'avantage d'avoir face à eux la formation la plus faible défensivement des quatre derniers engagés en C1, avec 18 encaissés. Mardi, il faudrait en concéder trois de plus minimum pour espérer l'emporter. "Il est important que nous marquions tôt, remarque justement Khedira, mais en même temps il ne faudra pas se laisser griser. Nous devrons nous porter à l'attaque, tout en gardant une stabilité derrière et en remportant les duels au milieu". Dit comme ça, ça parait presque simple.
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