Le Real peut remercier Casillas
A Madrid, le débat sur le gardien de but du Real est revenu sur le devant de la scène ces dernières semaines. Pourtant Carlo Ancelotti ne veut pas dévier de sa ligne établie en début de saison : Diego Lopez joue la Liga, Iker Casillas est aligné pour les Coupes (Ligue des Champions et Coupe du Roi). Et mardi soir, l'Italien peut se féliciter de maintenir cette répartition car si le Real atteint pour la quatrième fois en quatre saisons le dernier carré de la C1, il le doit en grande partie à San Iker, déterminant dans les buts. Des lignes arrières espagnoles, il a été le seul à évoluer à son niveau et il a repoussé les tentatives allemandes qui auraient pu faire basculer la rencontre définitivement du côté de Dortmund.
S'il a souri en voyant le plat du pied de Mkhitaryan filé à côté de ses buts, il a du compenser les largesses de sa défense. Si le gardien n'a pas signé sa 5e "clean sheet" en 10 rencontres de Ligue des Champions, il pourra accuser ses coéquipiers qui ne l'ont pas vraiment aidé. Pepe et sa tête en retrait l'ont obligé à faire une sortie hasardeuse dans les pieds de Reus et la passe mal ajustée d'Illarramendi l'ont contraint à sortir au devant de Lewandowski. Gêné par le portier, le Polonais a trouvé le poteau, mais malheureusement pour Casillas, Reus avait suivi. Sur les deux buts, Casillas ne peut pas faire grand chose mais il n'a pas été pour autant décisif. Ca, ce sera pour la seconde période.
Le cauchemar de l'an passé évité
L'an dernier en demi-finale, le Real avait encaissé quatre buts de la part du Borussia. Un quadruplé de Robert Lewandowski que Casillas avait vu du banc de touche. Ce mardi soir, il a évité qu'un tel sort se répète. Si le Polonais n'a pas été particulièrement dangereux, c'est Mkhitaryan qui aura eu les plus belles occasions, mais à chaque fois, le gardien espagnol s'est trouvé sur la trajectoire. Aux alentours de la 70e minute, au plus fort de la vague Jaune et Noir, "San Iker" a rappelé à tous pourquoi il avait élu meilleur gardien du monde six années de suite (entre 2007 et 2012). Devant l'Arménien puis devant Grosskreutz, il a fait les arrêts qu'il fallait. Et sans doute un peu plus relancé le débat qui fait rage en Espagne. Le capitaine, lui, n'en a pas rajouté après la rencontre, mettant le doigt sur les erreurs de son équipe.
"C'est peut-être une bonne chose de recevoir un avertissement de la sorte de temps en temps. Mieux vaut ce soir que lors des prochaines rencontres à venir. Il ne faudra pas commettre les mêmes erreurs en demi-finales". Casillas a donc gagné, presque tout seul, le droit de disputer deux matches supplémentaires. Ainsi à son calendrier, en plus de la finale de Coupe du Roi contre le FC Barcelone le 16 avril prochain, il peut désormais cocher les dates du 22-23 avril et les 29-30 avril, jours des demi-finales. Trois matches donc et peut-être un quatrième si le Real se qualifie pour la finale de la C1. Cela sera la troisième de sa carrière, sans doute la plus importante puisqu'elle rapprochera le Real de la fameuse "Decima". Elle fait fantasmer tous les Madridistes, du président aux supporters en passant par les joueurs. Elle est aussi l'objectif de Casillas, qui se plongera ensuite sur le Mondial où là, il n'y aura pas de débat, il sera bien titulaire.
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