Les 5 raisons de croire encore en Barcelone
Parce que Barcelone l'a déjà fait
La "remontada" (la remontée). Depuis trois semaines, chaque socio n'a que ce mot-là la bouche. Le défi est de taille : inscrire trois buts sans en encaisser un seul pour voir les quarts de finale. Remonter un handicap de deux buts, le FC Barcelone l'a déjà fait. Il y a 13 ans. En quarts de finale, les Catalans affrontent les Anglais de Chelsea. A Stamford Bridge, les hommes de Luis Van Gaal s'inclinent 3-1. Le coup-franc de Zola et un doublé du Norvégien Tore Andre Flo en première mi-temps creusent un écart conséquent en vue du retour, à peine atténué par le but de Luis Figo. Pourtant au Camp Nou, les Barcelonais renversent la situation. En plusieurs temps : par Rivaldo et Figo en première mi-temps, puis par Dani Garcia remet les deux équipes à égalité dans les dernières minutes puisque Flo avait réduit le score. Rivaldo encore lui et Patrick Kluivert parachèvent l'exploit catalan durant la prolongation. "Nous avons tout simplement livré le match parfait ce soir-là", a rappelé Luis Figo sur le site de l'UEFA. Les hommes de Tito Vilanova sont prévenus, ils savent ce qu'ils doivent faire.
Parce que la mauvaise passe semble terminée
La défaite 2-0 à San Siro a ouvert une spirale négative en Catalogne. Après la déroute en Lombardie, les Barcelonais se sont écroulés à deux reprises contre le Real Madrid. En Coupe du Roi et en Liga. Des revers à peine atténués par le succès contre le FC Séville. Samedi, avec une équipe bis, ils ont dominé la Corogne, en n'encaissant aucun but, une première (toutes compétitions confondues) depuis le 10 janvier et un succès 5-0 contre Cordoba en Coupe du Roi. Le Barca a retrouvé sa solidité défensive, une donnée qui rassure alors qu'il restait sur 9 buts concédés en 4 rencontres. "Depuis le début de l'année, nous encaissons beaucoup. C'est un aspect qui saute encore plus aux yeux maintenant que nous traversons un creux. Mais je crois que le remède contre cela est une amélioration générale du jeu collectif", avait déclaré Javier Mascherano la semaine dernière. L'imperméabilité retrouvée, les Catalans vont pouvoir se concentrer sur leur jeu offensif également moins performant ces dernières semaines.
Parce que Messi n'est pas perturbé
Quand on évoque l'efficacité catalane, le nom de l'Argentin revient immédiatement. Entré à une demi-heure de la fin contre la Corogne, il a eu le temps d'inscrire son 40e but en Liga. Cela porte à 17 le nombre de journées de championnat d'affilée où il a fait trembler les filets adverses. Muet à Milan et contre Madrid en Coupe du Roi, il s'est repris contre les Merengue en Liga, lui qui avait l'habitude de marquer lors des rencontres qui comptent. Insuffisant toutefois pour offrir la victoire. Pourtant à le voir accélérer sur sa réalisation samedi soir, on imagine que l'Argentin est sur le chemin de la rédemption. Comme son équipe. Surtout, même s'il refuse la comparaison, il a vu son meilleur ennemi Cristiano Ronaldo réalisé un début d'année de feu et offrir la qualification au Real face à Manchester. Dans leur lutte officieuse pour le titre de meilleur joueur du monde, l'Argentin a pris du retard. Auteur de 5 buts en C1 (contre 8 au Portugais), il une occasion en or de rappeler à tout le monde qu'il ne compte pas rendre son titre. La saison dernière, Messi avait inscrit deux buts (sur penalty) aux Milanais en quarts de finale retour de la Ligue des Champions. Il a envie de bisser cette année.
Parce que l'AC Milan n'a pas d'attaquants
Après l'absence de Mario Balotelli, non qualifié pour la Ligue des Champions, le Milan AC a enregistré ce week-end, le forfait de son autre attaquant Giampaolo Pazzini, victime d'une micro-fracture du péroné droit. Buteur ce week-end contre le Genoa, l'Italien laisse donc Massimiliano Allegri avec peu d'options. L'une d'elle raviverait les souvenirs, celle de la titularisation de Bojan Krkic, un ancien catalan exilé loin de la Masia qui l'a révélé depuis 2011. L'autre, plus probable, est celle de la titularisation de Kevin Prince Boateng. Le Ghanéen a été l'un des bourreaux des Catalans au match aller puisque c'est lui qui avait ouvert le score.
Parce que l'AC Milan s'est déjà effondré
Le Milan AC détient un triste record, celui de la plus grande victoire à l'aller renversée au retour. Lors de la saison 2003-2004, les Rossoneri sont confiants au moment d'affronter La Corogne en quarts de finale retour de la Ligue des Champions. Ils se sont imposés 4-1 à l'aller à San Siro. Et pourtant, les hommes de Carlo Ancelotti vont complètement craquer en s'inclinant 4-0 au Riazor. Plus proche encore, ils ont frôlé l'élimination l'année dernière en 8e de finale la saison dernière face à Arsenal. Vainqueur 4-0 à l'aller à Giuseppe Meazza, ils connaîtront une première mi-temps cauchemardesque à l'Emirates Stadium, encaissant 3 buts. Un trou d'air de 45 minutes qui causera une grosse frayeur aux Milanais. Ils conserveront finalement ce maigre matelas d'un but en seconde mi-temps. Deux preuves que le Milan n'est pas son voisin interiste qui était arrivé en Catalogne avec un avantage de deux buts à défendre en demi-finale de C1 il y a trois ans. Au terme d'un match heurté marqué par une expulsion, les hommes de José Mourinho s'étaient qualifiés pour la finale.
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