Ligue des champions : 400 millions dépensés... Mais le PSG est déjà éliminé !
L'argent n'achète pas l'expérience : cela pourrait être la morale de ce choc au sommet entre le PSG, ses ambitions folles et sa puissance financière, et le vétéran madrilène, 116 ans mardi soir et 12 Ligues des champions au compteur. Malgré un but d'Edinson Cavani (71e), Paris a craqué et ne verra pas même les quarts de finale de la C1, pour la deuxième année consécutive. Le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, sur beIN Sports, a estimé que "le rouge de Verratti avait tué le match," avant d'ajouter, lucide : "On sait que le Real a de l'expérience. On n'a pas fait ce qu'il fallait pour gagner". Cette élimination, actée rapidement après l'ouverture du score de l'inévitable Cristiano Ronaldo (51e) et confirmée par un but de Casemiro en fin de match (80e), scelle sans nul doute le sort de l'entraîneur parisien Unai Emery. C'était déjà sous les ordres du Basque, en fin de contrat en juin prochain, que Paris s'était vu infliger l'humiliante "Remontada" la saison dernière, au même stade de la compétition et contre le FC Barcelone (4-0, 1-6).
"Ensemble, on va le faire !"
En dehors du terrain, le PSG avait pourtant mis toutes les chances de ses côtés, mettant la pression sur l'arbitrage par la voix de son directeur sportif Antero Henrique. Ou convoquant le souvenir du 18 mars 1993 quand, bien avant l'arrivée des actionnaires qatariens, le PSG avait réussi une "Remontada" avant l'heure face au même Real, 4-1 après avoir perdu à l'aller 3-1. Les anciens, Antoine Kombouaré, Bernard Lama, Daniel Bravo, ont ainsi eu les honneurs de l'avant-match tandis que les Ultras du club parisien avaient ordonné: "Fumez-les!", à grands renfort d'engins pyrotechniques. Le tout dans un Parc des Princes incandescent - au point d'avoir du mal à respecter une minute de silence en mémoire du défenseur italien Davide Astori, décédé dimanche -, chauffé depuis dix jours par la campagne du PSG clamant qu'"Ensemble, on va le faire".
Mais Paris ne l'a pas fait, et alors que le Real peut compter sur la C1 pour pimenter sa fin de saison, celle du PSG risque d'être bien longue. Il est certes largement en tête de son championnat, et encore en lice dans les deux coupes nationales. Ce n'est toutefois pas pour glaner les trophées nationaux qu'il a consenti les investissements massifs de l'été dernier et des précédents. Que changer, que garder pour franchir enfin ce plafond de verre à laquelle se heurtent ses ambitions ? Paris va aussi devoir composer avec la problématique du fair-play financier, qui impose aux clubs de présenter un budget à l'équilibre sous peine de s'exposer à des sanctions sportives et/ou économiques. C'est une discipline également organisée par l'UEFA, mais elle scintille beaucoup moins que la Ligue des champions...
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