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Ligue des champions : Atalanta Bergame, l'audace paie toujours

Inexpérimentée à un tel niveau, l’Atalanta Bergame a écrasé le FC Valence en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions mercredi (4-1). Fidèle à ses principes de jeu et absolument pas complexé, le club lombard a assuré le spectacle à San Siro. La "Dea" est en route pour souffler un vent de fraîcheur sur cette édition de la C1.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Rarement 90 minutes auront paru aussi courtes. Face au FC Valence, l’Atalanta Bergame a joué le jeu du début jusqu’à la fin pour s’imposer 4-1 en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. À 0-0, comme à 4-0, le club lombard n’a jamais fermé le jeu pour tenter de conserver l’avantage. Obsédés par le but adverse et jamais avares de leurs efforts, les joueurs de Gian Piero Gasperini n’ont jamais paru complexés, alors que la “Dea” disputait son tout premier match en phase finale de C1.

L’affiche n’en menait pas large face aux Borussia Dortmund - PSG et Atlético de Madrid - Liverpool de la veille. Elle a pourtant été la plus plaisante à suivre. Alors que l’Atalanta a mené 4-0 à l’heure de jeu, elle aurait très bien pu être rejointe à 1-1, à cause d’un temps faible au cœur de la première période. Les Valenciens se sont procurés beaucoup de situations, plus que leur bourreau du soir (18 tirs contre 11). Si l’Atalanta a paru fébrile par instants, et plus particulièrement en fin de match, cela ne rend que plus beau le succès acquis à San Siro.

L'Atalanta réincarnée par la mamie

Un joueur symbolise cette équipe de Bergame : Josip Ilicic. Cette grande carcasse d’1m90 cache derrière ses déplacements disgracieux une palette de jeu délicieuse, en témoigne son but, synonyme de 2-0. Trouvé par une passe à rebond, le Slovène s’est fendu d’un contrôle assuré, suivi d’une protection de balle autoritaire devant Carlos Soler, le temps de pousser la balle. Du pied droit, censé être le plus faible, Ilicic a envoyé un missile sous la barre de Jaume Domenech qui, malgré un saut exceptionnel, ne peut qu’effleurer le cuir (42’).

“La mamie”, comme l’appellent ses coéquipiers, est un maillon clé de “la Dea” (la divine, en référence à l’Atalante, héroïne de la mythologie grecque). Joueur d’un autre temps, il évolue au sein d’une équipe prônant un jeu abandonné par les grands de ce monde.

À l’inverse d’un PSG craintif et calculateur contre Dortmund mardi, l'Atalanta a fait ce qu’elle savait faire de mieux : jouer vers l’avant sans jamais compter ses efforts, et sans craindre de se faire contrer. En voyant l’Atalanta marquer plus de 3 buts sur une rencontre pour la 12e fois cette saison, on peut se dire que dans le football, parfois l’audace paie.

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