Ligue des champions : cruelle désillusion pour le PSG, battu à la dernière minute par l'Atlético de Madrid
Dominer n’est pas gagner. Le Paris Saint-Germain en a encore fait l’expérience en Ligue des champions, mercredi 6 novembre. Pas de match nul cette fois, mais une défaite particulièrement douloureuse. Les joueurs de Luis Enrique ont été battus au bout du temps additionnel par l’Atlético de Madrid (1-2) après s’être cassé les dents sur la défense des Colchoneros pendant toute la rencontre.
Sur la dernière action, Angel Correa a puni Gianluigi Donnarumma en profitant d’une situation de trois contre deux dans le camp parisien (90e+3). Le braquage est parfait pour la bande de Diego Simeone, spécialiste de ces victoires arrachées contre le court du jeu. 29% de possession de balle et quatre tirs (22 pour Paris) ont suffi aux Madrilènes pour sortir vainqueurs face à des Parisiens décidés à se compliquer la vie en C1.
Warren Zaïre-Emery avait pourtant montré la voie
Comme lors de ses précédentes sorties européennes, le PSG avait encore démarré avec de bonnes intentions, monopolisant le ballon et enchaînant les occasions. Après deux frappes frôlant le cadre signées Achraf Hakimi (2e) et Ousmane Dembélé (5e), la menace sur le but colchonero s'est précisée avec un tir cette fois cadré de Bradley Barcola (13e). C'est assez logiquement que le PSG a ouvert le score dans la foulée grâce à un pressing intense sur Clément Lenglet. Dembélé lui a pris le ballon dans les pieds avant de décaler parfaitement Warren Zaïre-Emery, impressionnant de sang froid pour ajuster Jan Oblak d'un piqué (14e).
Une bonne nouvelle pour le jeune milieu formé dans la capitale (18 ans), qui en plus de se rapprocher de son meilleur de niveau, a égalé mercredi soir le record de matchs de C1 joués par un joueur de moins de 20 ans (18, au même titre que Bojan). On se disait alors que le PSG avait enfin réglé ses problèmes d'efficacité et qu'il était enfin en route pour une prestation aboutie de bout en bout en Ligue des champions, mais le bonheur n'a été que de courte durée.
Quatre minutes après l'ouverture du score, l'Atlético a égalisé sur sa première situation de la rencontre, complètement contre le cours du jeu. Après une relance hasardeuse de Nuno Mendes et un coup de billard dans la surface, Nahuel Molina ne s'est pas fait prier pour crucifier Gianluigi Donnarumma (18e). Difficile à digérer, l’égalisation a fait perdre leurs moyens aux Parisiens, brouillons et inhibés jusqu’à l’heure de jeu.
5 défaites sur les 8 derniers matchs de C1
Sous l’impulsion d’Achraf Hakimi, Ousmane Dembélé et, dans une moindre mesure, Bradley Barcola, Paris a poussé. Les situations dangereuses se sont accumulées, mais les attaquants parisiens ont soit tiré directement sur Jan Oblak (Barcola 58e, 64e, Lee 93e, Marquinhos 73e), soit manqué le cadre (Hakimi 58e, Barcola 81e). L’occasion la plus marquante restera celle d’Achraf Hakimi, trouvé dans le dos de la défense et dont le choix de frapper dans un angle très fermé au lieu de servir un partenaire mieux placé est un symbole des balbutiements offensifs du club de la capitale.
Avant la rencontre, Luis Enrique avait beau refuser de parler de "match crucial", mais l’urgence se fait sentir. A la moitié de la phase de ligue, son équipe, qui visait le Top 8 et une qualification directe pour les huitièmes de finale, est virtuellement en dehors des places de barragistes (25es sur 36). Sous ses ordres, elle a perdu cinq de ses huit derniers matchs en C1... Et dans trois semaines, le chemin du club de la capitale, déjà chaotique, croisera celui du Bayern Munich.
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