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Ligue des champions : esseulé et inefficace, Dario Benedetto plombe l'attaque marseillaise

Si l'Olympique de Marseille s'est heurté à un mur face à l'Olympiakos ce mercredi (1-0), c'est d'abord en raison d'une attaque en manque totale d'efficacité. Le numéro neuf Dario Benedetto n'est toujours pas à la hauteur des attentes placées en lui.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

A la 46e minute, le match de l'Olympique de Marseille aurait dû basculer. Mais Dario Benedetto a manqué son face-à-face avec José Sa, le gardien de l'Olympiakos. En soi, rien de bien grave ou d'anormal. Mais au vu de ses récentes performances, cette occasion gâchée est symptomatique du mal qui ronge "Pipa". Le numéro 9 de l'OM, recruté pour pallier les manquements d'un Kostas Mitroglou bien trop maladroit pour les ambitions du club français, n'est pas (ou plus) à la hauteur. Avec ce nouveau match sans but, l'Argentin est resté muet depuis 8 rencontres toutes compétitions confondues : soit sa pire série depuis son arrivée. Au moment même où on l'attendait - en Ligue des champions - Benedetto semble loin du compte. Lui et l'OM devront vite rectifier le tir s'ils entendent s'extirper de la phase de groupes. 

Inefficace, mais surtout à contre-temps

Pourtant, comme dans tous ses matchs, Dario Benedetto ne se ménage pas. En première mi-temps, la seule qu'il ait disputée en entier, il a parcouru 5,2 kilomètres, soit un très bon total pour un avant-centre. Benedetto participe à l'effort collectif, mais il ne s'en sert pas pour sa propre besogne. 

A plusieurs reprises on l'a vu totalement à contre-temps sur les services de Dimitri Payet ou de Morgan Sanson. Comme à la 66e minutes lorsque le Réunionnais a centré vers lui au premier poteau...alors qu'il se trouvait au second. Ou quand Florian Thauvin a tenté de le trouver en profondeur...alors qu'il s'était mis en retrait (38e).  Individuellement et intrinsèquement, l'Argentin est sans doute meilleur que ne pouvait l'être un Kostas Mitroglou. Mais il ne trouve pas encore ses marques avec ses coéquipiers. Or un numéro neuf performant mains inatteignable ou esseulé, n'est pas un numéro neuf performant. 

Il ne faudrait cependant pas oublier la responsabilité de ceux qui sont censés lui fournir des ballons. Benedetto est peut-être à contre-temps, mais ses coéquipiers ne le gâtent pas non plus. Morgan Sanson n'a pas été à la hauteur de son rôle ce mercredi. Il a manqué d'audace et de créativité pour faire briser les lignes et trouver ses attaquants dans la profondeur. Certes, les appels ont peut-être manqué ou été approximatifs. Mais son jeu a manqué d'inspiration. André Villas-Boas ne s'y est d'ailleurs pas trompé en le remplaçant - ainsi que Dario Benedetto - à la 76e. Mais Luis Henrique et Michaël Cuisance n'ont pas fait mieux. Les occasions se sont multipliées pour l'Olympiakos, et la ligne d'attaque de l'OM est restée orpheline de ballons. 

Au bout d'un an à Marseille, Dario Benedetto n'est toujours pas le numéro neuf que le club attendait ; cette soirée en Ligue des champions l'a confirmé. Mais pour qu'il le devienne, et pour qu'il trouve une confiance digne des capacités, André Villas-Boas devra changer l'ensemble de son environnement de jeu. 

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